Hier, évidemment l’UMP a refusé le débat sur nos propositions de loi. Elles relevaient pourtant du bon sens et de la cohérence.
Ainsi comment combattre cet amendement qui prévoyait de limiter les indemnités de départ – les fameux « golden parachutes » – ? Qui peut justifier le versement de 3.2 millions d’euros pour Thierry Morin qui quitte Valéo alors que sa société est en difficulté, ou les 5.7 millions d’euros pour Serge Tchuruk à son départ d’Alcatel, ou les 2.5millions d’euros pour Noël Forgeard d’EADS ou encore les 13 millions d’euros pour Antoine Zacharias de Vinci ?
Christine Lagarde s’est aussi opposée à un autre amendement qui voulait encadrer les « retraites chapeaux ». Nous n’en contestions pas le principe. Il est normal qu’un dirigeant de société souhaite disposer d’un niveau de revenu suffisant lorsqu’il part à la retraite et le contrat salarial peut s’avérer insuffisant lorsqu’il s’agit de calculer sa pension.
Mais les exemples que nous connaissons sont scandaleux. Ainsi la Société Générale a provisionné 33 millions pour seulement 4 futures « retraites chapeaux » ! En ce 1er mai, ces rappels doivent sonner comme des motifs de descendre dans la rue pour la justice sociale.
Le gouvernement joue avec le feu. C’est un jeu dangereux.
Quoique les salaires des sportifs, des joueurs de football (certes à la retraite à 35 ans) ne choquent personne bien qu’ils touchent parfois plus que les dirigeants d’entreprise.
Encore plus inquiétant est la fermeture d’entreprises même quand leur situation n’est pas si catastophique que cela. Et qu’elle reste viable et dynamique. La plus-part du temps le discours comme quoi il faut en profiter pour tailler comme on le fait dans son jardin pour que cela pousse mieux plus tard, cache en fait des intérêts extérieurs qui cherchent du profit et non la création de valeurs.
La règle Sarkozy 1/3 pour les salaies, 1/3 pour les investissements, 1/3 pour les actionnaires est stupide. Pourquoi 1/3, 1/3, 1/3 parce que c’est facile à se souvenir? Discours creux.
« Shareholders have got far too much power compared to stakeholders ».
Pourquoi hésiter à traiter le fond du problème ? Ce qui est scandaleux, ce n’est ni le principe des retraites chapeaux, ni même un « bouclier fiscal » qui n’autorise pas que plus de 50% des revenus partent en impôts.
Ce qui est obscène, c’est une société où certains peuvent gagner des dizaines de millions d’euro par an quand d’autres se retrouvent à la rue. Ce qui est obscène, c’est que ces hyper gagnants du système fondent principalement leur légitimité sur de la chance, des relations ou l’héritage au sens large. La hauteur des montants gagnés n’est aucunement liée à des qualités relatives à la hauteur des écarts observés.
Le scandale, c’est l’éclatement de la solidarité dans une société entre les plus faibles et les plus riches ou puissants.
Il serait temps qu’une réflexion soit menée sur la mise en œuvre d’un revenu maximum acceptable. Après, le reste suivra …
La solidarité est le ciment d’une société. L’argent n’est qu’un outil entre agents économiques. Il est urgent de remettre les choses à leur place !
Les chiffres indiqués donnent le vertige quand ce n’est pas la nausée.
En plus, ils cachent l’évolution perverse de toutes les rémunérations qui penchent vers un fixe réduit au maximum et un intéressement parfois sans mesure sur des bases sans éthique.
Les chiffres cités sont indigestes, infâmes, inacceptables, honteux, dégueulasses, bref…..Et après, on dit aux gens qu’ils doivent se serrer la ceinture parce que les caisses sont vides. Et certaines entreprises licencient, alors qu’elles font du bénéfice. La crise a bon dos, mais ces choses là existaient avant la crise.
Alors est-ce le système qui est pourri, ou ceux qui profitent de ce système qui sont pourris?
Pour moi, ce sont les profiteurs, parce que quand on gagne tant d’argent, et qu’on fait comprendre aux salariés qu’on ne peut leur donner que des miettes sinon l’entreprise va s’effondrer, ou alors quand on leur met un coup de pied dans le cul tout en faisant des bénéfices, ça veut dire qu’on est pourri
Pas d’accord. Tu écris: »il est normal qu’un dirigeant d’entreprise dispose d’un revenu suffisant quand il part en retraite. » Le smicard aussi mais lui n’aura pas droit au chapeau. Le dirigeant, lui, aura perçu au cours de sa carrière des revenus confortables qui lui auront permis de se constituer quelques placements donnant lieu à revenus après sa retraite.Tout le monde s’indigne mais j’attends toujours les propositions du PS pour mettre un terme à ces scandales. Il a proposé un amendement. Que disait il? Qui en a eu connaissance? A moins que je n’aie pas été assez attentif…