Règlement de l’Assemblée (4)

Nouvelle journée non-stop à défendre les amendements socialistes pour tenter de déserrer le carcan avec lequel l’UMP veut demain nous imposer.

C’est évidemment à la fois stimulant et frustrant. Stimulant parce qu’il faut déployer toute une batterie d’arguments construits depuis des semaines,  parce qu’il faut illustrer pour rendre concret et ainsi parvenir à démontrer que l’amélioration proposée profitera à tous, parce qu’il faut parallèlement réfuter les réponses du rapporteur…

Mais frustrant aussi car bien souvent, l’impression de parti pris domine. Le rapporteur Jean Luc Warsmann est en effet un bon soldat de l’UMP et partage la lecture de JF Copé d’une Assemblée où l’opposition est marginalisée. Du coup, nos amendements sont régulièrement balayés sans que leur logique n’ait été admise. Nos adversaires ont une tendance constante à ne lire la réforme en cours qu’à l’aune de leurs intérêts. Comme si l’Assemblée nationale leur appartenait. Comme si nous n’étions pas tous des représentants des citoyens à égalité de droits et de devoirs.

Néanmoins au fil des heures, nous arrivons à arracher quelques petites modifications. Ainsi par exemple, demain le gouvernement sera contraint de déclarer dès le dépôt de son projet de loi son intention de demander l’urgence alors qu’aujourd’hui il peut le faire à n’importe quel moment. De même, nous devrions finir par gagner le droit de réplique qui va nous permettre de répondre au gouvernement lors des questions d’actualité. C’est peu et pourtant quelle énergie pour y arriver !