La semaine dernière l’Assemblée a voté un texte qui favorise le rapprochement entre les groupes mutualistes caisses d’épargne et banques populaires. Il s’agissait de créer un nouvel organe central du groupe sous forme d’une société anonyme.
Sans évoquer les conditions de nomination du nouveau Président du Directoire, François Pérol venu directement de l’Elysée, j’ai voté contre pour trois raisons.
D’abord parce que les prérogatives confiées à cette instance sont extrêmement puissantes et affaiblissent fortement les caisses régionales des caisses d’épargne et des banques populaires, jusqu’alors acteurs indispensables à l’exercice de contre-pouvoirs en terme de gouvernance.
Ensuite parce qu’il n’est pas acceptable que les sociétaires, propriétaires du groupe, deviennent pour la première fois de leur histoire, minoritaires au sein du conseil de surveillance.
Enfin parce le texte ne donne aucune garantie quant à l’avenir de ces deux réseaux bancaires dont le modèle coopératif et décentralisé est mis à mal.
Je suis surpris que les conditions de fonctionnement du « mutualisme » de ces organismes ne soient pas mises sur la table.
C’est cruel pour nous, la gauche de gouvernement, mais ni le « mutualisme » ni la « coopération » ne sont des gages de vertu.
Les élus mutualistes et coopératifs ne peuvent plus être crus sur parole.
Je ne mets pas en doute leur intégrité, mais je pense qu’ils sont dépassés par la puissance de la technostruture qu’ils sont censés contrôler.
Laisser dans l’ombre cet aspect du dossier, conduira à la dispatition de ce secteur cher à Charles Gide.
En résumé, il y a Pérol en la demeure