Heureuse initiative de Bernard Poignant hier d’avoir organisé un concert pour célébrer le 65ème anniversaire de la Libération de Quimper.
Le jour n’était évidemment pas choisi au hasard, puisque le 27 juin 1944, cinq maquisards tombèrent à Penhoat, pas loin de là où j’habite aujourd’hui. Le lendemain, ce furent 6 autres résistants qui tombèrent à Kergrenn avant que n’interviennent la libération proprement dite le 8 août.
Il y avait beaucoup de monde au Pavillon, sans doute plus de 1 000 personnes, pour écouter les 300 choristes interpréter, sous la direction de Jean Golgevit, un florilège de chants patriotiques.
Et aussi de l’émotion. Entendre quelques textes de femmes participant à l’un des orchestres qui existaient à Auschwitz ou celui de Primo Levi ou encore un autre sur le groupe de Missak Manouchian redonnait une terrible actualité à la barbarie nazie. Reprendre le chant des marais ou « chant des déportés » composé en 1933 par des prisonniers allemands du camp de Börgermoor, « Ô terre de détresse, Où nous devons sans cesse, Piocher ».
Et puis se souvenir. Eviter de donner raison à Jean Ferrat qui chantait dans « nuit et brouillard » que « le sang sèche vite en entrant dans l’histoire ».