Dans les séries américaines, les saisons se succèdent.
Parfois, elles durent longtemps, grâce à leur succès.
Parfois, on les fait durer artificiellement, pour faire croire à leur intérêt, pour ne pas perdre le bénéfice de l’argent investi, en essayant de les relancer, souvent à grands coups de marketing. Alors, on change les acteurs pour créer la nouveauté, on multiplie les intrigues et souvent, on en fait tellement que la série devient de plus en plus mauvaise, avec un scénario qui n’a plus aucun sens.
C’est malheureusement dans ce deuxième cas de figure que se trouve l’Assemblée qui a entamé hier la 4ème saison d’HADOPI. Nous le devons, bien sûr, au producteur Nicolas Sarkozy qui a affirmé dans son discours de Versailles, sa volonté d’aller « jusqu’au bout ». Et bien, nous aussi !
Mes collègues Bloche, Paul, Mathus, Gagnaire, Le Bouillonnec ou Erhel ont donc repris tout le travail de persuasion conduit durant les lectures précédentes.
A nouveau, avec force, ils ont redit en quoi HADOPI 2, comme HADOPI 1, était un texte inutile et dépassé, en quoi il n’était qu’un leurre pour les auteurs puisqu’il ne rapportera pas un euro de plus à la création.
A écouter le nouveau ministre de la culture, il était évident que la cause était loin d’être gagnée…
Personne n’a les données du dossier.
Personne ne fait l’effort pour comprendre ce que ceux qui savent, pourraient vulgariser mais qui ne le font pas assez.
Personne ne comprend rien aux propositions, à toutes les propositions
Personne, c’est qui ?
Le citoyen basique qui n’est pas dans l’audiovisuel ? Oui
+ tous les moins de 18 ans…
suite mail de 14 h 01
Il fallait lire:
+ tous les plus de 18 ans… l’âge sans doute ! – excuses
HADOPI nouvelle version est déjà à l’eau. Et on ne sait trop qui du PE ou du Conseil Constitutionnel infligera la pire correction. Bravo en tout cas pour les arguments, solides, et bien menés, face auxquels les pauvres litanies des « Ministres » et des parlementaires UMP et NC – hormis celles de M. Tardy et M. Dionis qui sont contre le texte : quand le bon sens triomphe ! – qui font plaisir…Et rassurent un peu.
Sinon, j’ai vu que le PS avait des chances de persuader le Sénat de voter « non » au projet, pardon à la proposition de loi MALLIE…Même l’Elysée baliserait ! Les sénateurs sont d’ailleurs, parait il, moins « clan contre clan » et il me semble que le mépris affiché par le « Président » – qui met en oeuvre les lois avant qu’elles ne soient votées ! Vive la Démocratie ! – et l’argument de la non efficacité économique, pourrait faire pencher la balance dans le bon sens. Avec un peu de chance « le Marais » pourrait (pour une fois) montrer son courage en votant non!
Tiens…Je me demande si les sénateurs PS ne devraient pas lire le « Canard » a voix haute : on y apprend que M. SARKOZY a felicité le cher DARCOS d’avoir enfin permis la promulgation du texte !!!
Oui je pense que les interventions de Patrick Bloche et de Martine Billard étaient de bonne qualité. Patrick Bloche était particulèrement clair (aspects juriduqes, techniques, …)
Je ne dirais pas de même de Jean-Pierre Brard qui gache la bande passante.
La société devient extraordinairement complexe et il devient de plus en plus difficile de légiférer et d’agir.
On ne peut pas seulement avancer des principes et avoir des postures (dans un sens ou dans l’autre). On ne peut pas légiférer à la hussarde sur de tels sujets. Il faut faire appels à de vrais professionels les plus indépendants possibles des intérêts en jeu.
D’un côté, l’UMP, plus que NC (probablement gêné par des débats internes Dionis du Séjour) est ridiculement godillot.
De l’autre côté, je n’ai pas eu l’occasion de renconter de vrais propositions de fiananment de la création à l’ère de l’internet. La licence globale, je veux bien y croire, mais je ne sais pas ce que c’est.
Si vous avez des pointeurs. Dans ce débat à l’assemblée, les aspects financement sont trop légèrement abordés.
Peut-être que j’ai mal cherché. Des références?