Il n’y a, pour le PS français, probablement pas grand-chose à retirer de l’écrasante victoire du PDJ au Japon hier.
Quelle est sa cohérence politique ? Fondé le 28 septembre 1996, par 57 dissidents d’autres partis politiques, il n’est qu’un assemblage hétéroclite de transfuges du PLD qui se sont découverts « réformistes » lorsqu’ils s’en séparèrent, d’ex-socialistes soutenus par la confédération syndicale Rengo voire de conservateurs. Il ressemble donc à un syndicat électoral dont les membres ne partagent guère d’idées communes.
Quelle est sa stratégie ? Bien fragile puisqu’elle se résume pour des personnalités à miser individuellement leurs sièges sur la popularité de quelques uns.
Qui est son leader ? A 62 ans, Yukio Hatoyama est à la fois un professionnel, un notable, un homme du sérail et l’héritier d’une dynastie de politiciens et d’industriels. Il fut d’ailleurs désigné en mai dernier par les « grands électeurs » du parti, députés et sénateurs. Les militants lui auraient certainement préféré Katsuya Okada, le « M. Propre » du parti, plus jeune et plus radical, pour rompre avec le clientélisme et les soupçons de dérives qui accablent régulièrement le personnel politique japonais.
Quel est son programme ? Il met l’accent sur les questions sociales, et promet notamment une augmentation du salaire minimum, un renforcement des allocations chômage, des allocations familiales et de retraite. Et tout ceci, sans augmenter fortement les impôts. Les mesures seraient financées par la chasse au gaspillage dans les dépenses publiques.
Merci de nous faire toucher du doigt la difficulté à ajuster nos critères à un autre univers.
Peut être faut-il se limiter à l’analyse des actions de chacun et à ne pas les classer selon nos pratiques.
J’ai lu que le programme mentionnait la suppression du recours à l’intérim dans l’industrie. Très étonnant et détonant comme mesure !