J’étais à Paris le jour de la rentrée mais j’ai néanmoins suivi avec attention la situation des écoles de la circonscription. Comme l’an dernier, les parents et les organisations syndicales connaissent ma disponibilité pour les appuyer en cas de fermetures de classes injustifiées.
Le tableau global est d’ailleurs très sombre. Si je devais résumer, cela donnerait : moins de moyens pour éduquer nos enfants.
Qu’on en juge : suppression massive de postes (11 000 en 2008, 13 500 en 2009 et 16 000 prévues pour 2010), moins d’infirmiers et moins de médecins, disparition des réseaux d’aides spécialisés pour les élèves en difficulté (RASED), diminution des auxiliaires de vie scolaire (AVS) et abandon de milliers d’EVS, non prise en compte de la scolarisation des moins de 3 ans,…
Cette politique sacrifie l’avenir de notre pays en rognant sur l’éducation. Celle-ci devrait au contraire se voir accorder une priorité absolue avec par exemple un plan de lutte contre les inégalités scolaires qui passerait par le renforcement des moyens des ZEP, la diminution du nombre d’élèves par classe, la promotion des expériences innovantes, le soutien des familles en difficulté et le souci d’organiser la mixité sociale.
Le PS lance ce chantier. Vous pouvez y contribuer en cliquant ici.
Abonnez-vous au flux RSS
bonjour,
pas vraiment en accord avec votre analyse car:
1) le poids du budget consacré à l’éducation rapporté au pib situe la france dans la fouchette la plus élevée au sein des pays occidentaux avec par ailleurs des résultats médiocres en termes de mobilité sociale.en d’autres termes, la réduction des inégalités n’est pas seulement une question de moyens même si certaines positions de la droite sont éminemment critiquables ( ex cas des rased)
2) le ps occulte totalement la question de la qualité de l’enseignement et de l’adaptation des formations aux besoins de l’économie ( le cas des universités est frappant)
il est vrai qu’on s’attaque ici à certains conservatismes, qu’il est politiquement incorrect à gauche de critiquer.
par ailleurs des résultats médiocres en termes de mobilité sociale.
Qu-est-ce que vous appelez mobilité sociale yh?
Bien sur que de démembrer le dispositif handiscol en supprimant des postes d’Auxiliaires de Vie Scolaire qui participent à l’application quotidienne concrète de l’égalité des chances pour les élèves en situation de handicap est une politique moderne et progressiste…
J’observe les conséquences dramatiques de ce démantélement en tant qu’élu local en charge de ces questions. Drames humains d’un point de vue individuel, impossibilité d’intégration au niveau collectif. « La qualité de l’enseignement » évoquée n’existe pour ainsi dire plus, puisque c’est l’enseignement en tant que tel qui est remis en cause.
Quand on parle de « conservartisme », derrière des mots politiciens, les maux humains qui sont la conséquence d’une telle politique ne sont pas pris en compte par un gouvernement, qui décidémment ne s’embarasse pas de « laisser au bord du chemin », celles et ceux qui en ont le plus besoin…
@j canevet la mobilité sociale se définit comme la possibilité apportée par l’école de permettre à des enfants issus de famille modeste de s’élever socialement.
@jm
il est vrai que je ne suis pas élu mais simple électeur de gauche.je ne crois pas non plus perdre la mémoire en indiquant que la gauche au pouvoir a très peu fait pour réduire les inégalités sociales ( la droite non plus je vous l’accorde).je connais il est vrai peu la question du handicap mais ce n’était pas mon propos.
sur le reste, vous paraissez tellement sur de vous dommage que ce ne soit pas le cas des électeurs.
Il faut savoir assumez ces contradictions… pour ce qui concerne la question des AVS, qui est de fait intégrée dans la poltique du gouvernement sur la rentrée scolaire, il est bien sur question de moyens…puisque l’absence de moyen diminue le nombre d’AVS et freîne de fait l’intégration. Contrairement à ce que vous évoquiez dans votre premier propos.
Mais sachez que le handicap fait partie de la rentrée scolaire avant de prétendre que l’on est en désaccord avec une analyse. Et il est évident, qu’au delà du handicap, la prise en charge et l’accompagnement de certains jeunes dans un contexte pathogène géographiquement, doivent être assurés par le plus de pédagogues possibles pour être présent autour de l’ensemble des difficultés. Faire croire qu’en matière de service public, on peut faire mieux sans que les moyens soient augmentés, est dangereux pour le public avant de l’être pour le service.
Mais comme aujourd’hui, on est moderne en expliquant qu’il faut moins de professeurs, d’infirmières, de pompiers, de policiers, de postiers, de personnels dans les tribunaux, alors, je suis heureux d’être ringard…
Enfin, je suis autant sur de moi à propos de la qualité de nos valeurs, et ce aussi bien en tant qu’élu qu’électeur… Comme je suis autant persuadé que notre problème est d’abord celui du leadership, puis de la communication et enfin de la méthodolgie.
@jm
aucune contradiction dans mon propos cher jm; je n’ai jamais glorifié l’action du gouvernement actuel.
concernant l’éducation , j’évoquais bien entendu la question de la réussite scolaire en général et pas la question du handicap en particulier.
concernant votre avis sur le lien entre les moyens et la qualité, je vous invite à revisiter vos classiques et à vous livrer à une analyse comparée des systèmes éducatifs occidentaux notamment s’agissant de la question des moyens.
vous n’êtes pas ringard , vous avez juste une opinion qui n’est pas la mienne.vous faites par ailleurs un amalgame peu crédible en généralisant mon propos et en l’étendant à différentes catégories de fonctionnaires.vieux procédé politicien avouez le.
le pb du ps dites vous relève du leadership , de la com et de la méthode ; je crois qu’il manque avant tout un programme crédible et une cohérence interne.
la question des valeurs est importante mais suppose pour le ps le passage à l’acte lorqu’il est au pouvoir. ( le ps se situant très clairement très à gauche dans l’opposition et plutot centriste au pouvoir hormis la période 1981 1983)
bien cordialement
j’attend aussi de la société et donc de l’école de rendre les métiers attractifs !
Plombier-chauffagiste avec la nouvelle donne écologique , comme d’autre métiers dit manuels sont à mettre en oeuvre , mais je ne vois pas une banque provisionner 1 milliards d’euros pour les récompenser , comme elles récompense les traders!
tant que les métiers de la finances seront aussi attractif , nous attendrons toujours autan pour nous faire dépanner!
si demain un carreleur en travaillant entre 35h et 40h00 par semaine gagne 2000 euros net , vous trouverez des carreleurs ou des électriciens , ou des chauffagistes etc..!
Ah oui , passer plusieurs années en fac pour porter le café à un préfet , si c’est cela l’ascenseur sociale , surtout ne pas le dépanner!
Il me souvient d’une certaine « stratégie de Lisbonne » européenne, visant à faire de l’UE « l’économie la plus compétitive au monde ». Il y avait un volet sur l’éducation, où l’on explique en gros qu’il faut moins de profs, plus de matières, surtout économiques, et la « réforme » de la pécresse. Celle contre laquelle « la gauche » se bat…Au niveau national.
S’il me souvient bien, cette « stratégie de Lisbonne » élaborée par l’anti social BARROSO, a été validée par le PSE…
Allo le PS ? Pourquoi tu tousses ?
Bien à vous si vous ne reconnaissez pas que votre critique de l’analyse de JJU fut global, alors que dans son propos, il évoquait clairement entre autres cette question des AVS, que vous ne connaissez pas, ce qui est gênant quand on prétend critiquer globalement…
Quant à la question des moyens pour le service pulic en général, il ne s’agit pas d’amalgames, mais d’une petite musique recurrente qui pousse à faire croire aux citoyens que l’on peut faire plus avec moins… Et soutenir cette affirmation dans le domaine de l’éducation conforte ce son actuel. La comparaison avec d’autres modèles ailleurs est un peu courte compte tenu des réalités économiques, sociales, sociétales et morales très diversifiées. Ce n’est pas un « vieux propos politicien », étant adhérent à un parti depuis à peine deux ans, c’est simplement le fruit de ma reflexion. Il faut analyser le propos et non celui qui parle et que l’on ne connaît pas, au risque de préconfigurer son propre propos…
Enfin, sur le projet, si les 39 heures (à l’époque), l’abolition de la peine mort, la loi sur l’IVG (votée sous la droite, mais par la gauche..), l’arrêt de la pénalisation contre l’homosexualité, le RMI, les 35 heures, les emplois jeunes, la CMU, le PACS, le plan handiscol, des centaines de miliers d’emplois crées etc….sont des mesures centristes…alors, c’est aujourd’hui l’équivalent du FN qui dirige le pays. En ce qui concerne le projet, la synthèse des propositions des différentes motions représentent une première ébauche de la construction de ce projet. Avec les contributions des différents talents du parti, je répéte, les valeurs sont là, l’inquiètude concerne le leadership, les égos et la désastreuse communication.
Bonsoir,
La quantité ne fait pas la qualité et il faut souligner que la France laisse une place primordiale à l’éducation nationale dans le budget général du pays.
Cette approche quantitative en terme de qualité d’enseignement appartient au passé. Si la multiplication des enseignants, des auxiliaires d’éducation contribuait à une éducation préparant les jeunes au marché du travail cela se saurait depuis le temps.
L’éducation nationale devait être réformée et c’est le chemin qui est pris. Tout le monde devrait s’en féliciter.
Par contre Monsieur le Député, je partage certainement l’une de vos préoccupations » mettre un terme à l’affectation de jeunes prof inexpérimentés dans des zones éducatives difficiles pour au contraire y envoyer des professeurs chevronnés ». Mais que font les syndicats de l’éducation nationale prochent de votre parti??
Notre faute d’orthographe de la dernière ligne est inexcusable car nous sommes issus de la génération mitterrand qui était pourtant celle des effectifs massifs…. Comme quoi…..
hé hé hé
@jm
bien entendu que je reconnais que ma critique fut globale et je la maintiens dans son intégralité puisque le cas des avs par ex pourrait à mon avis être réglée par redéploiement des moyens étatiques.
la comparaison avec d’autres pays n’est aucunement courte et la france ferait bien de s’inspirer des exemples qui marchent, y compris en termes de réduction des inégalités sociales.les exemples sociaux-démocrates étrangers sont à cet égard nombreux ( regardez du côté des pays scandinaves).
je maintiens , et c’était mon propos, que la politique économique de la gauche au pouvoir est plutôt centriste ( ce n’est d’ailleurs pas une critique).
des exemples: privatisations sous l’ère dsk, politiques de la rigueur initiée par bérégovoy et fabius , restructurations industrielles nombreuses à compter de 1983, conversion au serpent monétaire et à la monnaie unique européenne, pacte de stabilité sous jospin…
je n’évoquais évidemment pas les mesures sociétales ( pacs, rmi, etc) qui fondent vous avez raison une des spécificités de la gauche .
vous auriez d’ailleurs été objectif en indiquant le centre droit a aussi fait grandement évoluer ces questions dès 1974 ( action de s veil sur l’ivg, autorisation de la pilule à la fin des années 60, abaissement de la majorité par vge, suppression du service militaire par chirac, reconnaissance de la responsabilité de la france sous vichy par chirac……….)
sur ces points, on devine d’ailleurs aujourd’hui l’intéret d’une convergence ps/vert/modem qui intéresse un nombre croissant d’électeurs et de militants ps.
sur le programme du ps, je vous laisse à vos opinions qui apparemment ne souffre d’aucun doute.tant mieux pour vous.
bien cordialement
La réforme de l’éducation nationale consiste essentiellement en une supression de près de 40 000 postes d’enseignants depuis 2008 jusqu’à la rentrée prochaine. Drôle d’esprit réformiste. Surtout quand le but est d’économiser sur ces salaires d’état pour les reverser à des fins que l’on connaît tou maintenant… C’est beau et juste le réformisme sarkoziste…
Et bien oui, camarades, ça se sait quand le quantitatif fonctionne, puisque des micro-expériences de classes allégées en Zone d’Education Prioritaire ont prouvé toute leur réussite. Le problème est qu’au delà des joutes politiques et de la guerre des chiffres, il faut avant tout connaître la population dont on parle pour s’exprimer sereinement.
Il est en effet évident que face à des éléves, souvent des adolescents, qui intrinsèquement sont pour certain systématiquement en opposition, cette dernière prend des formes décalées dans des zones où l’on vit également en décalage. C’est donc évidement avec des adultes éxpérimentés et en nombre, en travaillant en petits groupes que la valorisation, l’interêt et enfin l’insertion sont rendus possibles. Mais puisque nombre de réformistes de salons ont l’air de connaître si bien ce public pour décider qu’il leur faut moins de pédagogues…
Enfin, l’argument du redéploiement pour les AVS…Alors celui-là…Je pense que vous n’êtes effectivement pas au courant que nombre de parents vont jusqu’à accompagner leur enfant en situation de handicap dans des écoles belges où la prise en charge est là bas efficiente. Ne pas évoquer des créations de poste pour les AVS est non seulement le signe d’une méconnaissance totale d’un sujet (demandez aux représentants associatifs…) alors que même l’UMP le dit, mais sans le faire…Et mériterait presque « une colère seine et utile » face à des situations humaines dramatiques dont il faut s’abstenir de parler si on a le moindre doute…