La fondation Jean-Jaurès vient de publier une note que j’ai redigée sur les enseignements des cantonales partielles qui se sont déroulées entre le 1er septembre 2008 et le 31 juillet 2009.
L’an passé, je m’étais déjà livré à cet exercice, et la Fondation m’avait déjà aimablement publié. Il me semble en effet que ces consultations toutes partielles qu’elles soient peuvent nous permettre de discerner les mouvements d’opinion qui taraudent le corps électoral.
En l’espèce, la cuvée 2008-2009 n’est guère rassurante. Si le PS garde la plupart de ses sièges, il perd bon nombre d’électeurs. Et si l’on rapproche ces enseignements des résultats des européennes de juin dernier, il va falloir donner un sacré coup de collier en mars prochain si nous voulons ne pas lâcher trop de terrain à l’UMP.
Autre petit exercice, j’ai appliqué à ces 46 cantonales, le mode de scrutin que Nicolas Sarkozy veut choisir pour l’élection des hypothétiques « conseillers territoriaux ». Vous lirez le résultat si le sujet vous intéresse mais il est, pour nous, catastrophique.
Les projections publiées sont totalement irréalistes.
D’une part, parce que toutes les dernieres elections ne semblent pas avoir été prises en compte, d’autre part parce que la projection réalisée ne tient pas compte des modifications de votes apportées par les citoyens en fonctions des modalités d’elections.
Ainsi, on ne peut projeter une election à la proportionnelle comme les europeennes avec une election à deux tours ou avec une election à un tour.
Effectivement l’election à un tour est la seule solution pour la droite pour eviter un cataclisme, mais croire que les electeurs voteront alors comme ils le font lors d’une election à deux tours serait stupide.
Et il y aurait alors une solution simple : l’alliance la plus large possible qui serait tout autant cataclysmique pour la droite que des elections à deux tours.
C’est clair d’où un rassemblement nécessaire de l’extrême gauche au modem (Çà a toujours été ma conviction).
Je pense (Et j’espère me tromper) que les plus durs à convaincre pour un rassemblement de masse à gauche serait le NPA …
Mais là, il y a urgence, pour TOUT les Français.
Cordialement !
Il y a une chose qui me frappe dans votre étude : vous ignorez complètement « l’absention » !
Pourtant, les 60% de Français qui ne sont pas allés voter aux européennes me semblent être les « clients » du PS ! Leur vote est « inutile »…Et ils pourraient voter en faveur du PS…Si ce dernier se décidait à faire passer la question de la FRANCE avant ses querelles politiciennes qui n’apportent, assurémment, rien au pays. Bien au contraire.
Concernant les élus locaux : les électeurs veulent deux choses, simples.
1) Une sécurité de leur personne, et des êtres chers. C’est la première chose qui « motive » un vote. C’est peu être affligeant, mais c’est ainsi. Autant dire que le PS a tout intérêt à prôner la sécurité. Mais attention ! Pas la sécurité version sarkozy : beaucoup de bruits, peu de résultats. Non ! Une VRAIE SECURITE. Que les Français puissent VOIR, PERCEVOIR, et RESSENTIR.
Je me suis déjà longuement exprimé sur le sujet. Je vous renvois donc à mes posts à ce sujet.
2) Une présence de l’Etat providence : nous sommes en période de crise. Il est évident que les Français attendent que le fameux « modèle français » les protègent. Et les plus aptes à instaurer ledit modèle, ce sont les élus locaux. Le PS a un très grand avantage sur l’UMP en la matière : il possède la majorité des trois niveaux de collectivités territoriales. Autrement dit, il est plus simple pour un maire socialiste d’obtenir un financement d’un président de région ou de département socialiste que d’obtenir le même financement d’un UMP. Et inversement, le maire socialiste sera plus coopératif que son homologue UMP, si le président de région a des idées à mettre en place.
Le reste…C’est de la parlote.