Pour certains, Auschiwtz est une histoire, pour d’autres, c’est leur histoire, mais pour moi ce jour c’était notre histoire à tous.
A l’invitation du grand rabbin Haïm Korsia, aumonier général israélite de l’Armée de l’Air, j’ai découvert ce camp et celui de Birkenau. Ce fut un voyage dans le temps, au tréfonds de l’âme et au coeur de la conscience humaine.
J’y suis arrivé avec des questions et je suis reparti avec une immense interrogation : pourquoi ?
J’ai vu en ces lieux l’horreur, l’effroi, la peur mais également le courage, la force et l’espoir.
Dire que ce qu’ont fait les nazis est inhumain pour marquer à quel point c’est insupportable est faux, car c’est précisément parce que ce sont des humains qui ont fait cela à d’autres humains que cela nous pose un problème encore insurmontable.
Reste que sans le comprendre, nous pouvons en tirer des enseignements et notamment le fait qu’il est commandé de se souvenir des victimes de peur que périsse leur mémoire.
Ce qui est encore plus insupportable, c’est que les alliés et l’Eglise savaient…Et ni les uns, ni les autres, n’ont agit !
Sur la « participation » des Hommes à une telle horreur…Il y avait un livre très intéressant qui révélait la pression du groupe.
Des personnes étaient sélectionnées pour une expérience. Et on demandait à ces personnes, les unes après les autres, d’infliger à d’autres personnes, placées derrière un miroir, un coup d’électricité.
Lesdites personnes étaient des acteurs…Ce que ne savait pas les personnes sélectionnées.
Comme le rapporte le professeur qui avait fait cette expérience, sur 10 personnes, une seule n’a pas voulu envoyer une décharge !!!
Et sur les neuf l’ayant fait, la décharge était plus forte en fonction du « passage » de la personne.
« L’Homme est un loup pour l’Homme »
Rien de plus vrai.
Je ne suis pas d’accord avec vous Monsieur le Député. On peut tourmer les phrases dans le sens qu’on veut, en y utilisant les mots qu’on veut et la philosophie qu’on veut. Ceux qui ont fait ça, ne peuvent pas être des humains. Ce n’est pas possible
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram
Merci Jean-Jacques pour ce rappel à la mémoire collective. J’ai également visité les deux camps il y a deux ans. J’en suis, pour ma part, ressorti différent. Le fossé est en grand entre un désastre décrit dans les livres et une horreur « silencieuse » sur les lieux.
En réponse à d’autres commentaires, je vous rappelle la chanson de Goldman « si j’étais né en 17… » ; il ne s’agit pas d’excuser l’inexcusable, mais simplement tenter de comprendre les comportements de ces humains face à l’inhumain. Et je pense que l’Histoire n’est jamais trop présente, car on oublie parfois ces enseignements pour l’avenir…