Ce soir, deux nouvelles réunions de bilan de mandat. Tout d’abord salle Lannurien à Pleuven à 18 h 30 puis dans la foulée, pour les Quimpérois d’Ergué Armel, rendez vous à 20 h 30 salle des mariages à la mairie.
J’arriverai juste de Paris où je multiplie les auditions permettant de préparer le projet de loi « récidive criminelle« . Ainsi nous entendons des psychiatres, des psychologues cliniciens, des statisticiens, des avocats bien sûr mais aussi des magistrats.
Au coeur de nos réflexions : la dangerosité, concept éminemment délicat à définir mais que l’UMP semble vouloir placer au centre de sa politique pénale. Si tel était le cas, ce serait un tournant important dans notre histoire criminologique. Hier, le pivot de notre droit était le délinquant, celui qui commettait un délit pour lequel la société le sanctionnait. Demain, la droite semble vouloir le remplacer par une figure en amont : la « personne dangereuse » et une seconde en aval « le récidiviste« …
Cette reconfiguration serait lourde de conséquences. Le danger résiderait notamment dans le glissement du « comprendre » vers le « prédire« . Les magistrats ne se prononceraient plus sur la responsabilité d’un individu appelé à répondre d’un acte passé mais sur sa propension future à accomplir des actes répréhensibles…
Sujets graves et pourtant, la conférence des Présidents qui fixe l’ordre du jour de l’Assemblée a décidé que nous ne disposerions au total pour l’étude de ce texte que de 29 h…
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