A droite, Mme la Préfète impose donc lentement sa ligne et ses candidat(e)s.
Je suis surpris par la docilité de Jacques Le Guen, qui, après avoir dit pis que pendre de Bernadette Malgorn, assiste sans mot dire à la composition de sa liste UMP aux régionales.
Aussi je me permets de lui proposer trois portes… de sortie
Flamboyant comme Chirac. Le 25 août 1976, il fut le premier chef de gouvernement à imposer au Président de la République sa démission. Motif ? « Il ne disposait pas des moyens qu’[il] estimait nécessaire pour assurer efficacement [ses] fonctions ».
Grognon comme Seguin. Le 16 avril 1999, il annonce son double retrait de la présidence du RPR et de la tête de liste aux élections européennes. Raison ? « [Il] évolue dans un contexte où la loyauté, la clarté et la transparence ne sont pas des vertus cardinales. [Il] en tire donc les conséquences ».
Opportuniste comme Sarkozy. Chiraquien avec Chirac, Balladurien avec Balladur, toujours prêt à occuper un siège qui se libère, le fauteuil de maire à Neuilly qu’il chipe à Pasqua en 1983, la tête de liste aux européennes en 1999 (12,8 %)… Comme disait Le Guen au magazine Bretons « C’est quoi le sarkozysme ? »
bonjour,
tout à fait d’accord! j’ajouterai que ces 3 modes de sortie s’appliquent aussi au ps du côté du languedoc-roussillon! un peu de panache que diantre!
Pis que pendre, Jean-Jacques …
Réaction de JJU
Merci ! Je viens de corriger…
La suite des relations Le Guen/Malgorn va vite perdre de son intérêt, Malgorn saura occuper son camp, ne laissant rien à son rival.
Ce qui me semble plus utile, c’est de regarder le parcours de Malgorn en Bretagne et au National
Sur le TGV Bretagne Atlantique, sur la qualité de l’eau et sur la mise en valeur de la mer, quelles critiques apporter à ses orientations ?
Sur le traitement des mutations des industrielles, qu’aurions-nous fait autrement ?
Sur le RGPP pour l’administration territoriale de l’État et la commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, où sont les failles ?
Comment voir autrement le Pôle Emploi ?
De la crédibilité de nos réponses, dépendra le sort des urnes.
Ou comme Jospin en 2002
Un peu de panache aussi au PS. Je viens d’apprendre une excellente nouvelle : l’ETAT va devoir respecter ses ENGAGEMENTS à l’égard des collectivités territoriales !
1. Rappel des faits : en mars 2007, le Gouvernement a fait voter une loi transférant les compétences de l’aide à la protection de l’enfance aux départements. Dans le même temps, il s’engageait à verser la compensation financière correspondante, pour un montant annuel de 30 millions d’euros, pas moins. Las, près de trois ans après l’entrée en vigueur de la loi, et malgré l’intervention de l’Association des Départements de France (ADF, toutes sensibilités politiques confondues) et de la Cour des Comptes, les départements attendent toujours que l’Etat se décide à respecter ses promesses.
« Il ne m’apparaît pas souhaitable de créer ce fonds [de compensation]. Naturellement, seul le législateur dispose de la compétence de supprimer la disposition législative en cause, d’ailleurs déjà privée d’effet en 2008 et en 2009 en raison de l’absence de dotations en loi de finance et en loi de financement de la sécurité sociale » écrivait il y a quelques semaines François Fillon à l’ADF.
Bref, la protection de l’enfance se retrouvait non financée par l’Etat, le tout dans l’illégalité la plus totale, puisque le Gouvernement est censé faire respecter la loi…Et donc la mettre en oeuvre. Et non pas choisir quelles lois il souhaite garder !
2. La décision du Conseil d’Etat
Le 30 décembre, le Conseil d’Etat (décision n° 325824) était amené à statuer sur le contentieux opposant deux départements (Seine-Saint-Denis et Saône-et-Loire) à l’Etat : il a tout simplement annulé « pour excès de pouvoir la décision implicite du ministre du travail » (qui faisait le mort devant les multiples plaintes des départements), il a aussi « enjoint » le premier ministre de prendre les mesures adéquates dans les trois mois, « sous astreinte de 1000 euros par jour de retard » !
Cette décision ne manquera pas d’intéresser les autres départements, et les recours risquent de pleuvoir. D’autant que de nombreuses autres compensations légales ne sont toujours pas honorées : « La dette de l’État envers les collectivités [est] de plus de 30 milliards depuis 2004, dont 491 millions pour le seul Département de Seine-Saint-Denis » déclarait Claude Bartolone en octobre dernier. Et la suppression de la taxe professionnelle devrait faire exploser ce chiffre !
Ce qui est intéressant, par ailleurs, c’est que cette décision va pouvoir ouvrir un large champ aux collectivités – qui n’auront dès lors plus à augmenter les impôts pour compenser l’incurie de l’Etat ! Que les élus locaux n’hésitent pas à le faire savoir !! – mais aussi aux citoyens !!!
Une loi sans décret, une loi non appliquée ou mal appliquée, des réformettes non budgétées…Et ce sera soit la condamnation de l’Etat, soit l’annulation du texte litigieux (un ami m’a dit qu’étant donné le fait que le budget de l’Etat ne prenait pas en considération l’augmentation nécessaire pour financer l’HADOPI, il serait possible d’annuler celle ci !!!)
En tout cas, j’espère que tous les élus locaux « de gauche » sont entrain d’écrire au Gouvernement pour lui demander de payer les dettes ! Et pourquoi, tiens, dans le même temps, ne pas inciter tous les organismes d’Etat, les associations, etc. A réclamer leur dû ? (Ex : la Sécu qui est créancière de l’Etat, au point qu’elle n’aurait plus de « trou » s’il la remboursait comme de droit !)
Tiens, c’est « amusant » de lire cet hommage anticipé à Séguin…
Quelquefois être « grognon » est la marque d’une grande Liberté d’Esprit et une force de convictions…