Assez logiquement, cet après-midi l’Assemblée Nationale a rendu hommage à celui qui fut son Président de 1993 à 1997.
Ce fut d’abord Bernard Accoyer qui retraça son parcours politique de son élection en 1978 jusqu’à la présidence de la Cour des Comptes. Puis ensuite, François Fillon qui, d’une voix souvent cassée par l’émotion fit revivre l’homme dans une enceinte où résonna souvent sa voix.
Les deux discours se complétaient assez bien : d’un coté, la narration et le rappel des combats menés par le républicain ombrageux que fut Philippe Seguin, de l’autre, le vécu et la place dans l’histoire.
Une chose fut cependant assez peu relevée : Philippe Seguin n’appartint que peu au pouvoir exécutif. Il ne fut que deux années ministre, chargé des affaires sociales et de l’emploi de 1986 à 1988. Pour un homme qui se situait dans la tradition gaulliste, il fut donc surtout un parlementaire, élu de 1978 à 1986 puis de 1988 à 2002. Ce fut d’ailleurs dans ces fonctions qu’il put être utile à ses idées.
D’une certaine façon, même premier président de la Cour des Comptes, c’est dans le contrôle du pouvoir exécutif qu’il excellait. Comme quoi…