Je ne décolère pas des conditions dans lesquelles se sont passées les auditions de Michel Charasse et de Jacques Barrot par la commission des lois avant leur nomination au Conseil Constitutionnel.
Officiellement, c’est à 8 h du matin que le secrétariat général du gouvernement a prévenu notre Assemblée du souhait de Nicolas Sarkozy. En conséquence, à 8 h 30 un motard est allé porter à l’impétrant un pli le convoquant pour 9 h 30 devant la Commission. Officiellement donc nous n’aurions eu qu’une heure pour préparer ce moment qui ne devait durer à peine plus.
Officieusement, nous le savions par une dépêche AFP diffusée mardi dans l’après midi. Reconnaissons que le laps de temps n’était guère plus généreux. Et pourtant ces nouveaux juges constitutionnels vont pendant 9 ans pouvoir censurer les lois que nous votons !
Quand je pense qu’aux Etats-Unis, la dernière juge de la Cour Suprême qui a été nommée en juillet dernier, a dû remplir un questionnaire de 174 pages avant de se présenter devant les parlementaires qui l’ont auditionnée durant 4 jours… Il est vrai qu’outre Atlantique, le Parlement est respecté par le pouvoir exécutif.
NB : sur le fond du sujet, un intéressant point de vue de Pascal Jan, professeur à Science Po Bordeaux.
colère justifié !
vive les USA ! c’est trop top un pays neo libéral ! j’en veux pour chez nous !
Pourquoi aller si loin ? Voyez vos collègues du PE : ils ont pris le temps d’auditionner correctement les Commissaires européens…Même si, in fine, c’était pour entériner la décision des Chefs d’Etat.
C’est mieux que rien !