A nouveau devant une école ce matin pour soutenir les parents et les enseignants. Cette fois-ci il s’agissait de l’école de Kerjestin où l’Inspection Académique souhaite fermer la « CLIS ».
Cette « classe d’intégration scolaire » est une classe à part entière de l’école dans laquelle elle est implantée mais elle est destinée aux enfants handicapés. Son effectif est limité à 12 enfants. Et si aujourd’hui ils sont 7 à Kerjestin, ils devraient être 11 enfants en septembre à la suite de l’affection décidée par la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
Cette fermeture est l’une des mesures de la carte scolaire brutalement appliquée dans le Finistère qui se traduit par la perte de 7 postes d’enseignants.
J’avoue ne pas comprendre les motivations de l’Inspection Académique. Pourquoi détruire un dispositif qui marche ? Qui donne toute satisfaction aux familles concernées tout autant qu’aux enseignants ? Cette CLIS ne demandait rien d’autre que de pouvoir continuer à fonctionner tranquillement dans l’intérêt général.
Nous allons donc nous battre !
J’aimerais qu’un observateur intelligent et scrupuleux regarde ces décisions avec la plus grande attention.
Est-ce que pour l’éducation nationale comme pour les hopitaux, une bureaucratie inutile, délirante et protégée, masque les possibilités d’économie, au détriment des forces vives ?
C’est un socialiste pur sucre qui pose la question !
C’est tout sauf du « socialisme pure sucre » que de s’interroger sur le bien fondé du démantèlement en règle du service public, en particulier au service de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Une CLIS permet une prise en charge adaptée pour les enfants qui en ont besoin, et pour leur permettre d’envisager un avenir comme tout à chacun. Il s’agit juste d’un principe d’égalité des chances…Et en face, les chiffres des fermetures attestent du fait que ces fermetures se justifient au prix d’un principe purement comptable et dans la non prise en compte de la prise en charge spécifique dont ces enfants ont besoin.
A défaut de l’existence de ces solutions, ces enfants seront « déplacés » vers d’autres CLIS, mais avec un accompagnement qui n’est pas censé correspondre initialement à la problématique de l’enfant concerné…
De plus, les parents des enfants en CLIS ont déjà assez à faire avec le labyrinthe administratif que seules les personnes handicapées ou leurs familles connaissent… Comme s’il avait été anticipé qu’ils se soumettraient à cette décision, par lassitude…
Sachez que socialiste ou pas, mais en tant que militant de ce parti, en tant qu’élu de gauche sur la question du handicap dans la ville concernée, nous mettons tout en œuvre, avec les adjointes concernées, et le député que nous connaissons bien, pour faire en sorte que ces décisions iniques soient au moins discutées, et argumentées autrement qu’avec la logique comptable que j’évoquais précédemment…Mais avec un regard sur le handicap de ses enfants, car pour le moment, il semble que personne ne s’intéresse réellement à eux., et c’est pourtant le cœur du sujet.
en supprimant ces classes CLIS Sarko bafoue une fois de plus la devise fr
en supprimant ces classes CLIS Sarko bafoue une fois de plus la devise française » LIBERTE,EGALITE ,FRATERNITE »dans une période où on s’interroge sur l’illétrisme et le retard de certains enfants,c’est encore plus inadmissible d’accepter cette disparition qui touche des enfants déja très tot en difficulté.Battez vous,mais je te fais confiance Jean Jacques
Bonjour Monsieur le Député.
Pourriez vous peut être répondre à mon interrogation ?
Un « Conseiller technique du Président de la République chargé des relations avec l’Assemblée nationale » peut-il légalement se trouver au « perchoir » de l’Assemblée Nationale auprès du Président de séance ???
N’y a t-il pas dans ce cas intrusion du Pouvoir Exécutif au sein du Pouvoir Législatif ?
Est-ce prévu dans la Loi de Réforme Constitutionnelle qui permets au Président de se présenter devant le « Congrès » ???
Merci
@JM dit : 3 avril 2010 at 9:23
Si se poser la question de la dérive bureaucratique des services publics est incongrue, je ne vois pas comment on recrutera demain les infirmières, les enseignants et les policiers qui manquent.
On peut tout bloquer et attendre l’explosion ou la récup du privé.
De mon point de vue, moins autorisé que le tien, je pense que la gauche va devoir réviser sa façon d’appréhender les situations trop médiatisées.
@ Hervé
Le gouvernement est responsable devant le Parlement, à ce titre il en répond.
Les cabinets ministériels et celui de la Présidence de la République sont des organes nés de la pratique des institutions, ils n’ont aucune reconnaissance formelle, et leur place n’est donc régulée par aucun texte à la différence des capacités administratives de l’Etat.
En effet, le gouvernement dispose de l’administration pour réifier ses politiques publiques.
Mais, pour ce qui est de l’impulsion, de la formulation et du façonnage, le travail s’enroule en amont de tout débat devant les assemblées.
Un projet de loi présenté par le gouvernement est donc travaillé entre les cabinets et l’administration.
Les fonctionnaires de l’administration peuvent accompagner les membres du gouvernement défendant un texte, tout comme les acteurs de cabinets ministériels et de la présidence de la République peuvent s’y attacher pareillement.
Souvent ces conseillers techniques sont des hauts fonctionnaires détachés, en disponibilité ou mis à disposition par leur service afin de remplir ces missions.
Ils ont un statut très précaires auquel il peut être mis fin sine die sans motivation particulière. Leur mission s’exerce sous forme de relation contractuelle où la lisibilité sur l’horizon temporelle est fort embrumée.
Vous remarquerez toujours ces conseillers soit derrière les bancs des ministres, soit en haut tout à la droite et à la gauche de la Présidence de la séance. Je crois qu’on les appelle « les guignols »^^.
Donc même si cela est surprenant et peut laisser penser une certaine immixtion de la Présidence de la République via ces conseillers, rien ne s’y oppose en l’espèce.
Quant à l’intrusion de l’exécutif, elle l’est de fait déjà les mardis et mercredis lors des questions au gouvernement, et sinon lors des séances dès lors qu’un membre du gouvernement est amené à défendre un projet de loi, où à assister aux débats d’une proposition de loi d’un parlementaire.
De toute façon, la pratique que vous pointez s’inscrit dans la veine d’une tendance lourde.
Parce que nous sommes en période de concordance des majorités (PR & gvt et Parlement où les députés majoritaires sont de la même obédience) ce n’est plus le Premier ministre et son Secrétariat général du gouvernement qui définissent la politique de la Nation mais la Présidence de la République et son cabinet qui se saisissent de cela.
Ce n’est pas comme en période de cohabitation où les compétences du chef du gvt et du Président de la République fondées sur les articles 5 et 20 de la Constitution où les compétences sont plus clivantes.
Vous évoquez de la possibilité d’expression du Pdt de République désormais prévue à l’article 8 de la Constitution. Ce dernier dispose que le Président peut maintenant intervenir devant la représentation nationale ce qui auparavant lui était interdit.
Donc en guise de chute partielle, aucun dispositif constitutionnel ne heurte le fait que des conseillers techniques (qui n’ont pas d’existence au sein de la Constitution) puissent venir devant la Chambre basse et la Chambre haute aider l’exécutif sur les travaux parlementaires.
Cordialement,
Il ne s’agit pas de tout bloquer, mais de se dire que les économies sont tout d’abord à aller chercher ailleurs, c’est précisément l’objet du dernier article de JJU. Bien sur qu’il faut avoir un regard sur le fonctionnement du service public, puisqu’il fonctionne avec justement le denier public. Sauf que y apporter un regard, avec d’emblée la volonté de ne pas en remplacer un sur deux, le débat est de tout façon biaisé…
Il ne s’agit donc pas d’un avis plus « autorisé », mais simplement d’une connaissance de terrain suite à une pratique quotidienne qui tend à prouver qu’aujourd’hui, dans les services sociaux, les pôles emplois, les CAF, les MDPH etc…le sens du travail a disparu, et ceux sont bien celles et ceux parmi les plus vulnérables, les usagers de ces services, qui en pâtissent directement… Vous trouvez sans doute logique qu’une personne en situation de handicap doive attendre 6 mois pour toucher une allocation qui lui est due, c’est un exemple parmi tant d’autres…Allez faire un tour dans une CLIS, avant de parler de « bureaucratie »…
Je ne répéterais pas mon argumentaire du commentaire précédent, mais je constate qu’il n’y a aucune réponse sur le fond…quand on évoque tranquillement la « bureaucratie », alors que le texte de JJU parle lui de l’attaque en règle d’une classe pour des enfants en difficulté, qui plus est au cœur d’une ZEP… Je pense qu’être socialiste c’est de dire que l’on fait fausse route avec un tel argumentaire…
Je n’évoque pas tranquillement la «bureaucratie», je parle de ce qui a tué les démocraties populaires dans ce qu’elles avaient de meilleur.
Nier ce problème dans les structures en place, c’est oublier que cela empêche certaines fonctions essentielles de bien marcher.
Il est facile de ne pas s’en occuper, les apparatchiks vous soutiennent en coupant la branche qui vous porte !
Chaque fois que l’on veut parler entre nous de ce problème, il y a toujours quelqu’un de bien intentionné, un « connaisseur du sujet », qui vous dit que chez lui ça ne se produit pas ! Dommage qu’au final, ça existe !
Entièrement d’accord, et il y a toujours quelqu’un dans ce débat qui ne connaît rien au sujet et qui propose pourtant tout un tas de solutions évidentes… Mais prétendre pouvoir réfléchir sur des suppressions de postes sans savoir même en quoi consiste ces postes me semble un peu ..cavalier, pour ne pas dire légèrement dangereux…
Sauf que l’erreur est dans le fait de globaliser l’ensemble de la fonction publique… Mais si pour vous c’est du dogmatisme de lutter pour ne pas supprimer des postes d’instituteurs en CLIS au sein d’une ZEP…On ne parle effectivement pas la même langue. Dans cette histoire, il ne s’agit pas de défendre uniquement un statut mais bel et bien un service envers un public qui en a autant besoin que vous semblez ne pas le connaître…Je défends non pas un statut mais un certain service rendu à un certain public…
JM dit : 4 avril 2010 at 10:15
Tu m’a convaincu, je n’ai pas pensé que ce dossier n’avait aucune dimension administrative.
Je n’ai pas eu de chance…
Que ça soit ironique ou pas, je suis toujours ravi de pouvoir rendre service, et je suis persuadé que dans de nombreux autres dossiers, le constat est le même en prenant la peine de se pencher sur le fond des sujets… Une fois de plus, à voir l’état à ce jour des services sociaux, de la CAF, du pôle emploi, des MDPH etc…où il s’agit en partie de « bureaucratie » (même je lui préfère le terme d’aministratif), l’explosion est proche, et à nouveau les usagers, parfois en vulnérabilité, qui se servent de ces services se retrouvent encore plus démunis.
Une fois de plus, il ne s’agit pas de défendre pied à pied un statut, mais face à l’attaque gouvernemental dogmatique en règle de ce statut, qui sert de fait à vouloir diviser les français, je pense qu’il faut répondre par ce qui fait la force de nos valeurs socialistes, soit la défense de celles et ceux qui en ont le plus besoin.
@JM dit : 4 avril 2010 at 21:27
Mon propos n’est pas ironique, il est sans espoir.
J’ai vécu l’alternance et j’ai vu les mêmes rejets.
L’Hôtel de Rochechouart manque sans doute de personnel,
La rue d’Antrain aussi n’en a pas assez,
Voilà les emplois utiles de demain !
pouf pouf pouf…
Suite à l’article du télégramme ce matin
http://quimper.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/clis-de-kerjestin-les-parents-ne-sont-pas-prets-a-la-fermer-10-04-2010-865496.php
« Je peux entendre l’inspectrice d’académie lorsqu’elle nous dit qu’elle veut rendre aux Clis leur vocation première. J’entends cela comme une source d’amélioration du service public d’éducation. Or il ne me semble pas opportun de commencer par fermer une Clis comme celle de Kerjestin pour parvenir à cet objectif», nuance le parlementaire. Quant aux 120 places jugées vacantes (Le Télégramme du 7avril) dans les Clis finistériennes?
je tiens à signaler que ces enfants ont bien des orientations de la MDPH et les notifications spécifient bien qu’ils relèvent du champ du handicap, donc leur place est justifiée dans les dispositifs d’inclusion scolaire !
La vocation des CLIS est de les accueillir
leurs orientations en clis sont conforment au bulletin officielle du 27 aout 2009
c’est un abus de Droit que de les soustraire de leur orientation établie lors du PPS projet personnalisé de scolarisation et les conséquences pouvant conduire à des conséquences psychos- sociaux.
Si l’éducation nationale rencontre des difficultés sur leur terrain, il en est de leur responsabilité de travailler avec les enseignants sur leurs constats, mais de ne pas enlever les moyens, la scolarisation de nos enfants handicapés avec déficience intellectuelle montre des limites, le terrain reste résistant, car les moyens restent précaires, pas de professionnalisation des AVS, des effectifs de classe de plus en plus saturés.
Nous avons parents besoin de ces classes d’inclusion scolaire pour éviter la souffrance de nos enfants.
Rappel Bulletin officiel n° 31 du 27 août 2009
1 – Scolarisation dans un dispositif
Dans un certain nombre de cas, l’élève handicapé qui fréquente une école ne peut pas tirer pleinement profit d’une scolarisation complète en classe ordinaire parce que les conditions d’organisation et de fonctionnement de ces classes sont objectivement incompatibles avec les contraintes qui résultent de sa situation de handicap ou avec les aménagements dont il a besoin. Il peut également avoir besoin de façon récurrente, voire continue, pour réaliser les apprentissages prévus dans son projet personnalisé de scolarisation, d’adaptations pédagogiques spécifiques liées à sa situation de handicap, qui lui permettent de construire peu à peu les compétences visées.
Cette situation peut amener la C.D.A.P.H. à proposer à cet élève une orientation vers une CLIS, dispositif collectif de scolarisation installé dans une école élémentaire ou maternelle. Cette orientation est prononcée pour faciliter la mise en oeuvre du projet personnalisé de scolarisation ; il ne peut s’agir d’un simple sas entre la scolarisation en milieu ordinaire et une scolarisation en unité d’enseignement.
Donc les clis répondent bien a un besoin d’enfants porteur d’un handicap,
Si l’éducation nationale doit travailler sur son réseau ce n’est pas ne
petit RAPPEL définition du handicap de 2005,
L’article 2 déclare que « constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou trouble de santé invalidant ».