Je profite du fait que l’Assemblée Nationale ne siège pas pour poursuivre mes rencontres avec les professionnels de la sécurité.
Ainsi ce matin, j’ai reçu Nicolas Arpagian, un journaliste qui vient de publier un ouvrage intitulé « L’Etat, la peur et le citoyen » qui traite la probable extension de la sécurité privée dans notre pays. Au rang, des surprises j’ai ainsi appris l’existence d’une société anglaise « Internet Eyes« .
Elle propose aux internautes qui le souhaitent de surveiller les flux des images émanant des caméras de vidéosurveillance présentes dans les magasins, les galeries marchandes voire les rues du Royaume Uni. Charge à eux de signaler des comportements délictueux et de se faire rétribuer pour cela. Nicolas Arpagian m’apprend que le service est facturé 22 euros par mois et par caméra au propriétaire de celle-ci.
Et l’internaute surveillant est rétribué en fonction de l’arrestation de malfaiteurs. La société promet jusqu’à 1 100 euros par mois pour les plus attentifs !
Comme le dit mon interlocuteur, le système surfe de manière opportuniste sur les possibilités technologiques, la cupidité des uns et le besoin de sécurité des autres. Un pas supplémentaire, effrayant, vers la société de surveillance.
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La sécurité des biens et des personnes est l’affaire exclusive de la collectivité.
Pas de police privée, encore moins d’armée privée.
La surveillance est à réserver à la collectivité.
Revenir à une ligne de conduite sans faille, me semble un bon combat pour la gauche.
Je suis sans ouverture sur ce sujet qui soulève de grands problèmes éthiques.
bravo pour cet excellent petit livre récent sur la sécurité !