Il y a 65 ans c’était la capitulation de l’Allemagne nazie mais pas la fin de la guerre.
Comme l’a rappelé Bernard Poignant à la préfecture après la cérémonie qui s’est déroulée sur les allées de Locmaria, le Japon a poursuivi un combat désespéré contre les Américains dans l’océan Pacifique. Et il faudra les deux explosions atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour le contraindre à capituler, près de quatre mois après.
Il aurait aussi pu dire que ni les Anglais, ni les Américains ne chôment le 8 mai bien qu’ils aient les meilleures raisons du monde de commémorer cet anniversaire. Quant aux Russes, c’est le 9 mai qu’ils célèbrent la capitulation de l’Allemagne nazie, la cessation des combats ayant été enregistrée ce jour-là à Moscou en raison du décalage horaire…
Mais l’essentiel est bien de tirer les leçons de ce conflit. De réfléchir à la meilleure manière « d’écraser le serpent dans l’œuf », comme disait Bertolt Brecht. La réponse est heureusement connue : ne jamais laisser le moindre espace au racisme, à la stigmatisation des étrangers, à la désignation des plus faibles et des plus pauvres comme responsables de nos maux.