« Mémoires » est un projet porté par Max Relouzat. Il s’agit de réaliser une sculpture monumentale de 10m de haut dédiée aux victimes de tous les esclavages.
Hier matin, sur le quai du Steir, autour de lui, à côté d’une reproduction de ce projet, nous étions quelques uns à commémorer l’abolition de l’esclavage. Ce fut l’occasion de reparler d’un Laennec que bien des Quimpérois ignorent.
Nous connaissons bien sûr René-Théophile, l’inventeur du stéthoscope mais son père Théophile-Marie mérite tout autant l’attention. Fervent admirateur de Jean-Jacques Rousseau, il fut en effet l’un des rares bretons à s’être dressé contre les esprits de son temps qui banalisaient l’esclavage.
C’est Annick Le Douget, auteur du livre « Juges, esclaves et négriers en Basse Bretagne 1750-1850 » qui se chargea de rappeler qu’il s’opposa sans ménagement aux lois en vigueur dans ses réquisitoires, alors que les mentalités de l’époque admettaient le trafic négrier comme nécessaire aux colonies. Un bel exemple de ce « Quimper cité ouverte aux Lumières » comme le déclarait Cambry, préfet du Finistère sous la Révolution.
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C’est souvent ainsi, certains êtres humains ont un degré de conscience plus élevé que la plupart, et c’est en songeant à cela qu’il m’est toujours difficile de généraliser à un ensemble, une pensée qui perd de sa subtilité dès lors qu’elle est vulgarisée et dénuée de sa clarté originelle.
C’est un projet beau et nécessaire.. on le voit de manière quotidienne, la glace est loin d’être brisée.