« Il y des polices municipales en France qui ne sont pas armées. Qu’est que c’est qu’un policier sans arme ? C’est comme un lion sans dents » C’est Rama Yade qui s’exprime ainsi au lendemain du meurtre de Villiers-sur-Marne.
Dans le même temps, Brice Hortefeux annonce dans le JDD, après avoir fait le point de l’enquête, qu’il a signé un nouveau décret permettant aux policiers municipaux d’être dotés de Taser.
La droite reste la droite ! Sa méthode a beau être usée, elle n’en change pas. Un drame et une tentative d’exploitation politique. Pas très digne.
La ministre des sports sait pourtant qu’Aurélie Fouquet la policière municipale était justement armée comme 7 000 de ses collègues (sur 18 000 au total que comptent les polices municipales). Le ministre de l’Intérieur sait pertinemment que ses assassins étaient équipés d’armes lourdes et qu’un Taser de plus n’y aurait sans doute rien changé.
Alors plutôt que d’occuper les estrades avec de telles déclarations, nos éminences gouvernementales feraient mieux de proposer à l’Assemblée des budgets qui permettent à toutes les forces de sécurité de faire leur travail. Ainsi par exemple le budget pour 2011 confirmera-t-il les 2000 suppressions de postes de gendarmes annoncées ?
La surexposition de chaque affaire « saignante » doit foutre le bordel dans le travail des gendarmes, d’autant plus que les gugus gouvernementaux ne peuvent pas s’empêcher de baver, surtout s’ils n’ont rien de sensé à dire.
pourquoi supprimer des emplois?Ne serait -il pas plus utile d’avoir des policiers ou gendarmes de »quartier » qui ne soient pas là pour la répression systématique mais formés à la psychologie et la pédagogie pour au moins essayer d’intégrer ces jeunes(et moins jeunes!)par le retour au travail honnête plutot que les trafics.Biensûr il n’y a pas de travail plein les rues ,mais éviter au moins l’éloignement au niveau des horaires et les engager dans les assos.Mais c’est peut être de l’utopie!!!
C’est des éducateurs que vous voulez en fait Nico.
Ou plus exactement des médiateurs, ou en tout cas, tout type d’intervenants qui est sur le terrain, au contact en proximité de populations où le service public a déserté…
De plus, au sein les associations qui accompagnent les publics en souffrance, cette parfaite expérience a existé, et s’appelait les « emplois jeunes », avant d’être démantelé par les mêmes qui aujourd’hui isolent encore et toujours celles et ceux qui en ont le plus besoin…
Ce que vous réclamez Nico, finalement, c’est de redonner du sens à l’action publique… Au jour où ce sens est en train de disparaître des commissariats, des hôpitaux, des pole emplois, des services sociaux, des CAF, des MDPH etc…
Effectivement, ils sont irrécupérables…