Ce matin, la commission des lois recevait Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté pour la remise de son 2nd rapport.
Le constat n’est guère plus réjouissant que le précédent. Je le cite « les personnes sortent rarement de ces lieux autrement que brisées ou révoltées » ou encore évoquant les rares avancées de la loi pénitentiaire « l’esprit de la loi est méconnu » ou encore « [nos] réflexions ne semblent pas trouver d’écho direct à ce jour« .
Pas de défaitisme pourtant pour cette jeune institution. L’équipe qu’anime Jean-Marie Delarue démultiplie au contraire son énergie et tous les parlementaires présents lui ont manifesté leur soutien. L’Assemblée a d’ailleurs mis à disposition du contrôle général un administrateur.
Sur le fond, le comité contre la torture de l’ONU vient de rappeler l’urgence de la situation française. La sévérité des appréciations formulées marque un désaveu cinglant de la politique pénitentiaire mise en oeuvre depuis le dernier passage de ce comité (2005). Ainsi notre pays est-il particulièrement blâmé pour le régime des fouilles corporelles intégrales que continuent à subir les détenus. Combien de rapports faudra-t-il encore pour que le gouvernement admette qu’il faut évoluer ?
Oui cher Camarade si en 2012 nous passons il ne faudra pas oublier la pénitencière!
Aujourd’hui, ceux qui ont la chance de lire Ouest-France, la dernière page nous présente une prison « modèle » espagnole…
Et, en urgence, la France devrait s’en inspirer !