Comme je l’ai écris ici, j’avais prévu de rester dans l’hémicycle pour m’opposer à l’amendement déposé par Marc Le Fur .
Las, vu le nombre de députés UMP qui se sont inscrits dans la discussion générale (40 !), ce point n’a pu venir en séance qu’hier en fin de matinée alors que j’étais revenu dans le Finistère. A lire les débats, il ne restait d’ailleurs plus grand monde…
Sur le fond, comme souvent, le gouvernement a cédé aux plus déterminés de ses soutiens. Ainsi Bruno Le Maire a fini, à travers la rédaction d’un compromis hypocrite, par accepter de pousser plus loin encore le modèle productiviste dans l’élevage. En acceptant dans le projet de loi de modernisation de l’agriculture de regrouper les exploitations porcines au seul prétexte d’améliorer la compétitivité, il a concrètement sacrifié les engagements du Grenelle de l’environnement.
La réalité qui en découlera c’est une concentration insupportable de la production dans de véritables usines à porcs. Evidemment, comme l’ont fait en séance Corinne Erhel , Jean Gaubert et Germinal Piero qui portaient notre voix, le groupe socialiste va continuer de s’opposer à ce qui n’est qu’une fuite en avant.
La compétitivité de la production porcine française doit être fondée non pas sur la concentration de la production, mais sur le développement des efforts en direction de la valeur ajoutée, par la qualité, dans le cadre de segments de marchés différenciés et innovants répondant aux demandes des citoyens consommateurs.