En Suède, il y avait hier des élections législatives.
La presse a beaucoup parlé de l’entrée de l’extrême droite Riksdag – la chambre unique du Parlement – avec 5,7% des suffrages c’est-à-dire presque le double du pourcentage qu’ils avaient obtenu il y a 4 ans. C’est une bien triste nouvelle.
A gauche, la situation est très inquiétante. Avec 30,9% des suffrages, le Parti social-démocrate obtient le résultat le plus faible de son histoire, lui qui fut longtemps le « parti politique le plus efficace du monde ». Il semble avoir souffert d’un double déficit.
Difficulté dans son leadership puisque la présidence du SAP, Mona Sahlin n’est jamais parvenue à s’affirmer dans l’électorat. Et difficulté programmatique, puisque la coalition des forces de gauche apparaissait très hétérogène et difficilement crédible face aux libéraux qui ont totalement intégré le système social-démocrate dans son discours, ne proposant que sa modernisation par petites touches
La Suède est donc un nouveau témoignage de l‘incapacité de la gauche européenne à se réformer et à apparaître crédible face à une droite au pouvoir dans près des 4/5e des Etats de l’Union européenne.
« La Suède est donc un nouveau témoignage de l‘incapacité de la gauche européenne à se réformer et à apparaître crédible »
je lis ce genre de choses sans arrêt et j’avoue ne toujours pas bien comprendre à quoi il est fait référence. Que les gens ne votent pas à gauche, ça je le comprends. Mais le reste…. « se réformer » : s’agit-il de ses institutions internes, de ses pratiques, de son programme, de son image ? (chaque facteur). J’aimerais croire que ça n’est pas qu’une question d’image, mais l’indifférence avec laquelle sont accueillies les documents des conventions socialistes en dit très long. Les ânonements sur « le ps n’a pas de projet me laissent perplexe : si on le disait après avoir lu les propositions (certes, un peu éparses et difficiles à trouver), après les avoir cassées les unes après les autres, j’accepterais. Mais je trouve qu’il y a une drôle d’hypocrisie dans le « microcosme commentateur ». Avec bien d’autres, j’échange sur le document « égalité réelle » en cours de rédaction. Il y en a des choses, sur l’école. Tout le monde veut que le PS ait un projet précis, mais quand on distribue un document, personne ne veut prendre la peine de prendre son crayon, questionner, critiquer, louer, comparer, se référer à la bibliographie. Il faut bien dire que le PS communique partout d’une manière un peu mièvre sur ses travaux internes : le plus souvent, les compte-rendus de débats passionnants (celui sur l’école de la rochelle, des débats sur la recherche il y a 6 mois) ne sont qu’un sirop sucré promo-consensuel qui n’informe pas et ne fait pas progresser les choses. Il faut passer par 3 copains pour avoir les « vrais » compte-rendus. Ou bien, comme le disait le débat dominical gallo-bourlanges sur fculture hier, le PS a un projet mais ne veut pas en dire trop, pour ne pas trancher sur de très nombreux points…
Cette annonce ne peut entraîner de remarques superficielles.
Ce qui est arrivé en Suède est trop grave pour la gauche européenne, qu’il faut en savoir plus et trouver les vrais experts qui vont prendre le temps de trouver la faille.
C’est la chute du mur de Berlin chez les socialistes.
On y regarde de près avant de causer.
Regarder de plus prêt çà fait un moment qu’on l’a fait …. Trois ans pour être exact … alors? C’est pour quand le réveil ? A la saint glin glin? Ce commentaire aussi il va être censuré ?