Ce début d’automne voit s’accumuler les nuages sociaux. Ainsi on vient d’apprendre que le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) a augmenté au mois d’août de plus de 15 900. Depuis un an, ce sont près de 125 000 Français qui se sont inscrits à Pôle Emploi.
Ces chiffres montrent que la France est loin d’être sur la voie de la sortie de la crise. Ils constituent un démenti cinglant aux déclarations triomphalistes de Christine Lagarde qui prétendait que les mauvais jours étaient derrière nous.
Malgré ces satisfecits inopportuns et déplacés que ne cesse de se décerner le gouvernement, malgré les mensonges répétés sur le fait que la France s’en sort mieux que ses voisins, la réalité des chiffres est implacable : le gouvernement a échoué à relancer l’économie et l’emploi en France, alors que d’autres y sont parvenus.
Ces chiffres n’ont rien de surprenant au regard de la politique destructrice d’emploi que le gouvernement mène depuis maintenant trois ans : absence de véritable relance de l’économie, détaxation des heures supplémentaires, politique d’austérité massive qui gèle le retour de la croissance. La responsabilité du gouvernement est claire.
Je note aussi que sur un an, le chômage des plus de 50 ans a augmenté de 16,6 %, soit presque le double de la moyenne nationale. Ce seul chiffre souligne le caractère socialement injuste et économiquement absurde du projet de réforme des retraites.
D’accord avec ce que vous écrivez.
Mais, j’ajoute aussi que tant que le progrès tuera les emplois (caissière en grande surface remplacées par des machines par exemple…), on ne participera pas à essayer de règler le problème. Certains patrons de l’agro alimentaire ne veulent plus embauché de CDI non plus parce que ils seront bientôt remplacés par des machines, en tous les cas, c’est ce qu’ils disent. Alors, quand on entend cela, quand on le constate au jour le jour, on voit que le combat du chomage n’est pas gagné, quelque soit la politique au pouvoir
@Michel
On ne peut pas, on ne doit pas, refuser ce progrès.
Par contre, on doit être en mesure d’en évaluer le gain de productivité pour l’entreprise et d’en faire profiter l’investissement, la formation, l’emploi et pas seulement les actionnaires.
@ Baillergeau
Bien sur qu’on ne peut pas refuser le progrès, de toute façon,a-t-on le choix? Mais quand le progrès supprime des emplois (surtout quand ils sont peu qualifiés), on doit se demander si c’est réellement du progrès. Cela fait 31 ans que je travaille dans la même entreprise, j’y ai vu 3 plans sociaux, plusieurs dizaines de collègues rester sur le bord de la route.
Vous parlez de formation. OK, mais pour quoi faire?
Dans l’entreprise ou je travaille, il y a encore 20 ans, elle sortait environ 3000 tonnes de produits finis par an, en donnant du travail à près de 800 personnes. Aujourd’hui, elle fait 4500 tonnes par an avec 450 personnes. Voilà le fruit du progrès tel que je vous le décrit