Rencontre ce matin avec le Président de la Mutualité Française Bretagne, Bertrand Laot.
Le gouvernement propose en effet au Parlement de diminuer de moitié l’exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance pour les contrats santé solidaires et responsables pour contribuer au déficit de la CADES (caisse d’amortissement de la dette sociale).
Il prétend ainsi réduire une « niche fiscale » mais cela correspond à la création d’une nouvelle taxe de 3,5 % pour pratiquement l’ensemble de nos concitoyens. Et naturellement les mutuelles sont en total désaccord avec cette perspective.
Après avoir écouté leurs arguments, je comprends qu’une fois de plus on va pénaliser encore davantage les ménages à faibles revenus, on va rompre l’égalité de traitement devant la charge de financement de la protection sociale et qu’on ne règlera pas pour autant la question de la rénovation du financement global du risque maladie.
C’est à la SS et à la MSA de gérer le ticket modérateur que les gens assurent ou n’assurent pas.
Les mutuelles complémentaires gagnent de l’argent sur ce risque, pourquoi la SS et la MSA ne le couvrent-elles pas à un moindre coût de gestion ?
Les mutuelles et les compagnies privées auraient à leur disposition le champ des couvertures allant au-delà de 100 % du plafond de la SS.
Lutter pour un système semblable me parait aller dans le sens d’un service santé pour tous, l’un des fers de lance de la démocratie.