Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy est intervenu devant le congrès de l’Association des Maires de France.
Comme ce soir nous recevions, avec les autres parlementaires du Finistère, les maires du département au Sénat, j’en ai beaucoup entendu parler. A l’évidence, la salle avait été « soigneusement préparée » afin que le Président puisse tenter de justifier sa politique que bien des élus locaux contestent.
Il ne me semble pas que son propos ait été jugé rassurant. Il n’a rien dit du chamboulement de la fiscalité locale et du gel des dotations financières de l’Etat, coups de poignard dans les finances territoriales, qui vont contraindre les collectivités à réduire leurs investissements et dès lors, mettre en danger les services publics locaux.
Il n’a pas trouvé les mots pour convaincre que le « conseiller territorial » n’entraînera pas, comme nous sommes nombreux à le craindre une vraie régression démocratique.
Il a continuer à nier, contre l’évidence, les mesures de recentralisation engagée par le gouvernement qui vont provoquer la fin de la solidarité entre territoires, le brouillage des niveaux régionaux et départementaux en même temps que l’épaississement du mille- feuille territorial.
Bref, la légitime inquiétude des maires ne s’est pas dissipée. Bien au contraire.