Journée internationale sur le handicap

C’est aujourd’hui la Journée internationale des personnes en situation de handicap.

La météo a saturé les médias et cette initiative a été peu visible. Espérons que cette discrétion a permis au gouvernement de méditer un peu sur les engagements qu’il a pris en ratifiant la Convention internationale des personnes handicapées, processus qui a pris trois ans dans notre pays !

Car pour l’heure le bilan est maigre. Ainsi la perte d’autonomie n’apparaît nulle part dans l’organigramme gouvernemental et Roselyne Bachelot, ministre de la solidarité et de la cohésion sociale, a même confirmé les annonces du Premier ministre selon lesquelles la réforme de la « dépendance » n’inclurait pas le handicap. On est loin de la convergence prévue par la loi pour l’égalité des chances du 11 février 2005…

Et que dire de tous les obstacles mis sur la route de l’insertion de tous et toutes dans la société ? Je pense aux déremboursements de médicaments, à la hausse des forfaits médicaux, à la déclaration désormais trimestrielle de revenus pour percevoir l’allocation adulte handicapé, à la remise en cause des normes d’accessibilité dans la proposition de loi UMP sur la construction de bâtiments neufs ou au désengagement croissant de l’Etat dans les missions de formation professionnelle et d’accompagnement vers l’emploi des travailleurs en situation de handicap…

On rappellera que donc que les personnes en situation de handicap ne sont pas coupables. La société ne doit pas leur imposer d’intégrer une norme mais au contraire compenser leurs déficiences quelle qu’en soit la raison et à tout âge de leur vie.