Je viens d’être interrogé par le magazine Têtu sur l’homoparentalité.
Cette question ne fait pas partie de celles sur lesquelles j’ai beaucoup réfléchi. Mais je ne me reconnais pas dans la dénonciation du caractère contre-nature de l’homoparentalité, argument selon lequel un homme et une femme étant jusqu’à présent nécessaire biologiquement pour concevoir un enfant, il serait anti-naturel et donc anormal, voire monstrueux (au sens propre) de concevoir une filiation homosexuelle ou une homoparentalité, dans quelque cadre que ce soit.
En effet, un tel raisonnement repose sur des présupposés parfaitement contestables : ainsi la légitimité morale ou même juridique (dans une optique de droit naturel) d’une pratique dépend de son caractère naturel ou non : ce qui n’est pas « naturel » n’est pas bon. Cela entraîne un corollaire : les mœurs ou le droit sont censés traduire et faire respecter des normes fixées par la nature. Dès lors, puisque l’adoption hétéroparentale ne pose pas trop de problème car elle recrée artificiellement quelque chose qui aurait pu être naturel, ce n’est pas le cas de l’adoption homoparentale. Je ne partage pas cette approche.
De même, je récuse que le débat soit abordé par un autre angle qui se résumerait ainsi : dans quelle mesure l’orientation homosexuelle des ou du parent(s) représente-t-elle un danger pour le développement de l’enfant ?
Evidemment, je suis incapable d’évaluer quoi que ce soit dans ce domaine d’autant qu’il me semble que les conséquences exactes de l’homoparentalité sur la psychologie enfantine sont à vrai dire inconnues. Aussi me borne je à constater que l’adoption par un célibataire est autorisée ce qui implique nécessairement l’absence d’un référent de l’autre sexe. Il existe aussi des familles dans lesquelles malheureusement l’un des parents est décédé. Où se situe formellement la différence ?
En conclusion, à mes yeux, l’homoparentalité est un fait social établi dont l’importance ne réside pas dans son aspect quantitatif, mais plutôt dans l’organisation de la place de l’enfant dans notre société. Répondre au projet parental de couples de même sexe participe de l’aspiration à l’égalité des droits car il n’est pas de démarche plus communautariste que celle visant à sanctuariser des droits pour certains et à refuser leur accès à d’autres.
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J’entendais encore il y a peu de temps que tu n’étais que « la pâle copie de Bernard Poignant ». Cette déclaration, que je trouve courageuse et lucide, suffit à montrer que le député Urvoas s’est totalement émancipé de son mentor et qu’il lui arrive d’être en désaccord avec lui sur des sujets de société qui deviendront probablement dans les prochains mois des sujets de campagne.
Néanmoins j’aimerai te lire un peu plus souvent sur le thème de l’éducation. Je ne voudrais pas attirer les foudres de ceux qui crient « gare à la corporation » mais je ne saurai trop te rappeler le désarroi de la communauté enseignante. La masteurisation n’est pas la seule explication à l’effondrement du nombre de candidats aux concours de l’enseignement. Il y a (et tout le monde s’accorde pour le dire depuis des années) une véritable crise de la profession. Je me permets de te solliciter sur le sujet car je connais la qualité de ton travail de parlementaire et surtout le projet éducatif adopté par le PS ne suscite que railleries et critiques dans les salles de professeurs. Il n’a pas convaincu et très honnêtement la copie de Bruno Juliard est totalement à reprendre… Il n’est pas trop tard pour tirer l’alarme. Nos voix (comme d’autres) compteront en 2012. Elles ont fait défaut au candidat Jospin en 2002, il ne faudrait pas décevoir à nouveau…
Félicitations !
Je suis un enfant de la DDASS placé car j’étais victime de graves violences.
Pour faire simple:
Moi, comme tout autre enfant placé à la DDASS, aurait préféré avoir 2 « papas » ou 2 « mamans » plutôt que de vivre en troupeau en ayant pour « mère » et « père » une équipe d’éducateurs se relayant H24 avec lorsqu’un d’eux était absent, un veilleur de nuit en remplacement.
Et je ne parle même pas des noëls, des anniversaires, des l’habillement, etc… Catastrophique ! Pire même, arrivé à 18ans il faut se séparer du jeune devenu adulte. Libre à lui de se débrouiller, seul et sans famille.
Que nos « politiques » et le grand public ouvrent un peu les yeux !!!
David
Merci Jean-Jacques pour cette réflexion qui tranche avec celle de Bernard sur le même sujet (sa lettre de décembre)…
bonne fin d’année.
amitiés
yves
Aprés une stupéfaction non dissimulée à la lecture du blog de Monsieur Poignant, je suis heureuse de voir, aujourd’hui, un de mes anciens professeur de droit clamer sur son blog que lhomoparentalité n’est pas une catastrophe et se poser les questions que naturellement se posent toutes les familles homoparentales.
Car et ceci est largement oublié par beaucoup, les familles homoparentales sont largement préoccupées par le bien être de leur enfant et la société culpabilisatrice sur nos choix ne nous rend pas la tâche plus aisée. Tout parent craint pour le bien être de son enfant et doit faire des choix, nous faisons de même en offrant tout notre amour à nos enfants, et l’amour n’a pas de sexe….
Bonjour Jean-Jacques
Je te remercie pour ta prise de position.
Tu indiques que l’homoparentalité fait partie des questions sur lesquelles tu n’as pas beaucoup réfléchi et je préfère quelqu’un qui a l’honnêteté de le reconnaître à ceux qui ont des avis tranchés sur tout sans même maîtriser le sujet. Le « bon sens » auxquels ils se réfèrent n’est souvent que la reprise de présupposés.
Là où je diverge avec toi c’est lorsque que tu indiques que
« il te semble que les conséquences exactes de l’homoparentalité sur la psychologie enfantine sont à vrai dire inconnues »
L’APGL (Association des Parents et futurs parents Gays et Lesbiens » a publié en 2007 un guide bibliographique contenant plus d’un millier de références bibliographiques publiées ces 35 dernières années.
http://www.apgl.fr/
http://www.apgl.fr/documents/guide_2007.pdf
Sur le site de l’association il est également possible d’accéder via des liens a une partie de ces études.
Certes la majorité de ces études sont en anglais car les anglo saxons ont une longueur d’avance sur nous dans ce domaine. Cependant certaines sont traduites et fort heureusement certaines ont été réalisées dans des pays francophones comme le Québec ou la Belgique ou même en…France.
Ces études scientifiques sont marquées par la diversité des points de vue et des questions traitées, mais aussi par quelques convergences quant aux constats.
Quelles que soient les modalités de l’arrivée d’un enfant dans un foyer homoparental(insémination artificielle (IAD), coparentalité, maternité pour autrui (GPA), adoption,enfants issus d’une union hétérosexuelle), il n’y a pas de différences significatives sur le plan du développement psychosocial entre les enfants de parents gays ou lesbiens et les enfants de parents hétérosexuels.
Ces études concluent que ces enfants ne présentent ni plus ni moins de troubles que lorsqu’ils sont élevés dans une famille où sont présents les deux sexes au quotidien. Qu’il s’agisse du développement psychologique, de l’identité sexuelle, de l’estime de soi, de la réussite professionnelle ou de l’orientation sexuelle, aucune différence significative n’est perçue comparativement aux enfants issus de parents hétérosexuels.
Pour ceux qui trouvent ardu de se plonger directement dans des études universitaires, il existe des ouvrages plus facilement accessibles pour aborder cette thématique.
http://www.apgl.fr/biblio.htm#Guide_
J’espère que l’année 2011 sera une année où chacun prendra le temps de réfléchir sur la question.
J’espère surtout qu’en 2012 le PS osera mettre en avant sa différence avec la droite sur ce sujet et que toi Jean-Jacques tu y prendras ta part.
D’ici là je te souhaite à toi Jean-Jacques et à tous ceux qui me liront une bonne et heureuse année 2011.
Cordialement
Serge
Quelques éléments de réflexion.
1) On a assez de recul sur la question pour constater que l’homoparentalité n’a pas d’impact notable sur l’avenir de l’enfant, ni dans un sens ni dans un autre.
2) Il existe une dissymétrie de fait entre homoparentalité homme et femme et cette dissymétrie est renforcée par les préjugés administratifs qui rendent l’adoption plus difficile pour les hommes (les lesbiennes n’ont que partiellement ce problème). Du simple point de vue républicain, et compte tenu du point 1, il est nécessaire d’abolir dans les faits ces difficultés et de rendre égaux tous les citoyens vivant de façon stable en couple et garantissant l’avenir de l’enfant.
3) Enfin, réflexion personnelle en prolongement de cette question, je reste convaincu que l’enfant est une des composantes essentielles qui définit la notion de mariage (au sens républicain du terme, il existe autant de définition du mariage que d’individus !). Il serait bon de re-préciser ce qu’est le mariage Républicain en dehors de toute considération des genres, mais sur la seule base d’un couple ayant un projet de vie commun à long terme, incluant un enfant (peu importe la façon dont l’enfant arrive dans le couple). C’est l’intérêt même de la République (stabilité du couple, (pro)création de futurs citoyens).
Quelques « anciens » liens personnels sur le sujet :
http://wordpress.bloggy-bag.fr/2010/12/27/qu%E2%80%99est-ce-qu%E2%80%99un-enfant-part-i-biologie-vs-societe/
http://wordpress.bloggy-bag.fr/2010/12/27/droit-de-la-vie-droit-de-la-mort-ii/
http://wordpress.bloggy-bag.fr/2010/12/27/le-mariage-pris-aux-mots/
il s’agit d’un sujet complexe pour lequel je me garderais d’avoir une opinion tranchée.
pour autant, je considère que le propos de b poignant est tout à fait pertinent car il dit:
1) qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère ; désolé si cela paraît suranné!
2) qu’au delà de ce précepte, la question de l’adoption est une autre affaire ( je dis tout à fait!)
3) que les besoins des enfants passent avant ceux des parents dans ce cas de figure ( exact!)
la gauche, à mon sens, devrait éviter de confondre l’exgégèse du droit au sens des codes avec le droit naturel des enfants à une vie équilibrée.
n’en déplaise aux démagogues.
On peut tous être différents,ne pas tous être la pale copie de quelqu’un d’autre.
Je n’ai rien contre les homossexuels et pour en connaitre quelques uns, je les aime bien. Tous ne sont d’ailleurs pas favorables au fait de pouvoir adopter. Mon commentaire ne doit pas être pris pour de l’homophobie. Mais moi aussi, j’ai un peu de mal avec ce problème, et j’ai tendance à penser qu’effectivement, un enfant, c’est un homme et une femme. Bien sur, la société évolue, mais doit-elle forcément faire plus que la nature? C’est une grande question.
Pour ma part, bien que n’ayant pas fait beaucoup de « recherches » sur le sujet, j’avoue que je n’y suis pas prêt.
vous ne semblez pas comprendre indépendemment des préjugés et du contre nature il y a le dégout de l’homosexualité qui n’est pas lié a l’education , toutes les pratiques sexuelles déviantes nous dégoutent visceralement pourtant personne ne choisit sa sexualité , cela n’empéche pas que quelqu’un qui prend du plaisir sexuelle dans la violence dans l’humilation , quelqu’un qui fantasme sur des excréments ou autre nous dégoute profondement et nous jugeons sa conduite amorale (pas moi , vous) alors qu’il ne la choisit pas , il est comme ca au naturel et a du mal a concevoir que ce ne soit pas comme cela pour tous , l’homosexualité comme ces autres troubles graves sexuelles empéchant la reproduction est dégoutante (l’homosexualité est un trouble sexuel, comme tout les autres troubles y compris l’attirrance pour les enfants on ne sait pas d’ou cela vient ), d eux hommes qui s’embrassent avec passion c’est fondamentalement dégoutant pour tout les hommes hétéro , cela ne s’explique pas c’est comme cela c’est tout , pourquoi un rat est il écoeurant pour nous et pas un écureuil , c’est pareil l’homosexualité masculine dégoute les hommes , personnellement cela me fait des hauts le coeur quand je vois cela , dans la mesure que les adoptions classiques échouent très souvent , une adoption dans laquelle l’enfant sera ou dumoins pourrait étre écoeuré ( l’homosexualité n’est pas mauvaise aucune déviance sexuelle qui se pratique avec un partenaire consentants ne peux étre considéré comme mauvaise mais elle peuvent étre dégoutante)par chaque baiser de ces parents par leur tendresse étrange a son égard et par leurs rapports partout ou il irait avec ses deux péres il serait géné ,scruté , il ne raménerai pas de copain chez lui, pour un garçon le pére doit étre viril « mon pére il est deux fois plus fort que le tien il a fait de la prison il a une ferrari » , « mon pére s’agenouille docilement pour s’attisfaire mon autre pere… » , je trouve cela idiot de dire a tout bout de champ que deux hommes sont capable de changer les couches et de donner le biberon alors ya pas de soucis , réfléchissez à l’école primaire , homo est une insulte , pas pd le terme homo seul est considéré comme une insulte dans bcp de cité dans le 93 quand un homo est découvert le quartier pert toute crédibilité par rapport aux autres quartier avec lesquels il font la guerre . Aujourd’hui comme énormément d’adoptions (classiques par des hétéros stériles) ne marchent pas du tt ont commence a se pencher sur les conséquences des adoptions classiques et a découvrir un univers de problémes biochimiques d’affiliation et de conséquences un homme est lié a ses parents il ne doit pas avoir des hauts le coeur quand ces parents s’embrassent (pas une question d’education c’est comme ca faite voir a un million de mec un film x gay et vs comprendrez , (nn je sais que vs ne comprendrez pas )) et écoeuré par leur tendresse de plus quand il se sentira terriblement géné et humillié par ses parents en publique et qu’il leur dira il lui diront « qu’il n’y a pas de raison » car les gens penssent tous qu’ils sont maitre ‘eux et décide de leurs sentiments en fonction de si « il y a des raisons »(frime puerile) a l’école etre gros ou avoir une mére séduisante suffit a passez une enfance cauchemardesque , je ne sais pas ce qu’il en ait pr les fils de gays en tt cas les garçons éfféminés sont maltraités avec particulierement de vehemance , d’ailleurs je crois sincerement que vs n’avez plus conscience de la méchanceté des enfants , aucun enfant ne voudrait vivre avec des gays . si le mariage gay etait légal se ne serrait plus pareil il ne s’agirai pas de riches gays qui éduquent un enfant dans des établissement de bourgeois tolérant envers les homos , les homos auraient le droit d’adopter partout et bcp plus facilement en dépenssant bcp moins et dc y aurait d fils de gay a se faire torturer ( je n’ai pas dit maltraiter ou malmené j’ai dit torturer) dans les cités. je n’ai connus que deux mecs ds ce cas et les deux étaient dégoutés l’un par son pére qui c rendu compte quil est gay apres lavoir fait et lautre par c peres adoptifs car que vous le vouliez ou non deux hommes s’embrassant cela écoeure les hommes