Aide de l’État à l’Office de la langue bretonne

Une réponse à Aide de l’État à l’Office de la langue bretonne

1. Ronan dit :

   7 janvier 2011 à 20:37

   « El que no llora no mama » dit un célèbre tango argentin. Bravo pour cette question.
   Ce n’est pas le seul cas où l’on voit que toutes les langues régionales n’ont pas la même valeur aux yeux de l’Etat. Ainsi sur France 3 Corse Via Stella, 226.000 Corses équipés d’un téléviseur (d’après Médiamétrie), 90.000 locuteurs de corse sur l’île et 43.000 sur le continent (d’après l’INSEE), peuvent voir 5 heures de programmes par jour en langue corse (30% des programmes de Via Stella). Comme vous le savez, puisque vous le souhaitez pour le breton dans votre projet de loi, l’initiation à la langue corse est généralisée dans les écoles de l’île.
   L’importance de la population d’un territoire n’est sans doute pas le critère idéal, le nombre de locuteurs et celui d’apprenants de la langue régionale (écoliers, étudiants, adultes) est sans doute plus juste car il témoigne d’une demande sociale. Voici les chiffres de l’INSEE sur la pratique de quelques langues régionales en France métropolitaine :
   Alsacien : 545 000 locuteurs dont 500 000 en Alsace
   Breton : 295 000 locuteurs dont 257 000 en Bretagne
   Corse : 133 000 locuteurs dont 90 000 en Corse
   Basque : 80 000 locuteurs dont 63 000 au Pays basque
   Ceci dit, le succès d’un ouvrage comme « Bretonnismes », tiré à 66 000 exemplaires alors qu’il est sorti il y a à peine 2 mois, témoigne de l’attachement d’une très large population à la langue bretonne, bien plus large que celle de ses seuls locuteurs.
   A ce propos, quel est l’opinion de DSK sur les langues régionales ?
   Autre question : qui de DSK ou de Hollande ferait le plus confiance aux collectivités territoriales ?

   Répondre