L’audience solennelle du tribunal de grande instance de Quimper revêtait cette année une importance particulière.
En effet, à partir de mardi, l’Assemblée nationale va étudier la réforme de la garde à vue. Je travaille sur ce thème depuis plusieurs semaines. Et pour bien en comprendre les modalités et les enjeux, j’ai multiplié à Quimper les rencontres avec les avocats, avec le commissariat, avec la gendarmerie.
C’est d’ailleurs l’exemple type de ce que je crois être un travail efficace de législateur : pouvoir prendre le temps d’évaluer avant de voter un texte, chercher à maîtriser tous les aspects d’un sujet afin d’améliorer ou de combattre un projet de loi.
Avec l’audience de ce matin, j’ai pu entendre la position des magistrats qu’ils soient du siège ou du parquet. Qu’en retenir : d’abord la nécessité d’accompagner la réforme des moyens de l’appliquer, « le tribunal est déjà dans une situation intenable » a dit le Président Le Quinquis et ensuite, que les modifications n’entravent pas l’efficacité de l’enquête. En effet à Quimper, le taux de réponse pénale est passé en un an de 87 % à 91,30 % ce qui est une bonne chose.
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