Cette semaine, François Fillon a présenté son nouveau prêt à taux zéro.
Il est sensé doper l’accession à la propriété dans notre pays et « faire de la France un pays de propriétaires » selon la formule du candidat Sarkozy. Pourquoi pas ?
Mais sans oublier de préciser que la fin du remboursement du prêt ne signifie pas l’absence de charges. Je rencontre en effet beaucoup de personnes confrontées à la difficulté de financer les coûts liés aux frais d’entretien de leur logement, ne serait-ce que les impôts qui en découlent.
Il ne faut pas non plus omettre de dire, que du fait de l’allongement de la durée de remboursement des prêts, les charges pèsent de plus en plus sur les accédants à la propriété et les rendent plus vulnérables face aux aléas de leur parcours. Et évidemment ces charges pèsent d’autant plus lourdement que les revenus des ménages sont modestes ou moyens.
Enfin, présenter comme l’a fait le Premier ministre, l’accession à la propriété du logement comme le meilleur moyen de sécuriser la situation des Français revient à ignorer la réalité des faits : depuis 2007, l’accroissement du taux de propriétaires à été proportionnellement plus important parmi les ménages aux revenus les plus élevés. Quant aux jeunes qui ne disposent bien souvent que de revenus limités, il faudra bien plus qu’un prêt à taux zéro pour enclencher la décision d’achat…
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le prêt à taux O (sans conditions de ressources !)sera au maximum égal à 30 % du montant de l’acquisition voire 40 % si le logement répond aux normes BBC2005 (basse consommation d’énergie) et dans certaines zones uniquement (sachant qu’une construction BBC coûte actuellement environ 30 % plus chère). D’autre part, les intérêts d’emprunts pour les autres prêts ne sont plus déductibles des impôts depuis janvier 2011. On donne d’un côté en prenant de l’autre, comme d’habitude …. Je ne suis pas sûre que cette mesure aide beaucoup les jeunes primo accédant à revenus modestes …