Ce sera donc l’entreprise Eiffage qui va construire la fameuse LGV, la « ligne à grande vitesse » Quimper Paris.
C’est évidemment une bonne nouvelle puisqu’il s’agit d’une étape décisive qui permettra de relier la capitale en 3 h 08 en 2016. Jean-Yves Le Drian a d’ailleurs précisé qu’il souhaitait aller plus loin et continuait à négocier avec Réseau Ferré de France pour que des portions de lignes nouvelles soient engagées sur l’axe Rennes-Quimper afin de passer en dessous des 3 h.
Vu les sommes en jeu (3,4 milliards), il a fallu faire appel au mécanisme dit « Partenariat Public-Privé ». On me permettra de le regretter. Je sais bien que ce chantier est l’un des plus importants d’Europe pour les cinq années à venir mais ayant travaillé en 2008 sur ce dispositif à l’Assemblée, j’ai appris à m’en méfier.
Les finances publiques n’en sortent que rarement gagnantes même si, à court terme, cela peut paraître bénéfique pour la collectivité.
Illustration empruntée à la SNCF.
« Vu les sommes en jeu (3,4 milliards), il a fallu faire appel au mécanisme dit Partenariat Public-Privé »
Quelle autre solution était possible ?
D’un côté c’est les collectivités qui empruntent de l’autre c’est les entreprises. Le processus à l’oeuvre est le même que celui de la grande distribution vis à vis des artisans autrefois, en remplaçant la grande distribution par les grands groupes et les artisans pas les PME. Cependant des PME survivront en mercenaires car nécessaires pour sous-traiter l’inavouable. Et les pigeons dans tout ça ….
Je sais bien qu’il ne faut pas systématiquement critiquer. Mais je m’interroge quand même sur ce projet.
Est-ce d’une grande nécessité de vouloir toujours aller plus vite?
Ne vaut-il pas mieux penser à d’autres sujets plus difficiles et qui eux concerneront tout le monde? Ne vaut-il pas mieux mettre l’argent sur le dossier de la dépendance par exemple?
A mon sens, ce serait plus utile pour la population que de réduire le temps de trajet entre Quimper et la capitale.