Je viens de recevoir une délégation intersyndicale CFDT, CFTC, SPLEC de l’enseignement privé.
Leur situation est comparable à celle de l’enseignement public : à la rentrée prochaine, il y aura moins d’enseignants pour encadrer les élèves. Ainsi dans le premier degré, 51,5 postes vont disparaître pour le seul Finistère. Une école sur trois sera touchée dans le département…
C’est d’ailleurs la seule constante dans la politique scolaire de ce gouvernement : les suppressions de postes, massives, qui étranglent les écoles et les établissements secondaires. Conséquence : le nombre d’élèves par classe va augmenter, les enseignants seront encore moins remplacés, les élèves de moins en moins accompagnés.
Malheureusement, on en connaît déjà les résultats : la qualité de notre école, la démotivation des personnels, l’incompréhension des parents, la pénalisation de nos enfants.
Un peuple con est un peu docile. Casser l’école est le meilleur moyen d’instaurer un pouvoir fort et un pouvoir fort à vocation à perdurer.
Monsieur le Député,
Au-delà de l’apsect humain qui peut-être regreté pour les profs, qu’y a-t-il à regretter de plus, s’agissant de l’enseignement privé ?
En effet, combien ce type d’enseignement coûte-t-il à l’Etat et aux collectivités ? Que de crédits perdus pour le public au profit du privé.
Le premier répond à l’un des piliers de notre République. Il forme des individus et instruit des citoyens. Du moins le devrait-il, mais les manques de moyens l’en empêchent trop souvent.
Le second répond à des souhaits particuliers et à ce titre mérite-t-il de pouvoir ponctionner au même titre que le public la contribution commune ? Je ne le pense pas.
Libre à chacun de placer son enfant dans le système éducatif de son choix. Mais la République n’a pas à supporter la charge des caprices individuels lorsqu’elle offre déjà un service, lequel devrait être le lieu commun à l’ensemble des citoyens, lieu dans lequel germerait l’esprit d’appartenance à une République une et indivisible.
Je serais plutôt de l’avis de Rodolph Bourlett sur le fait que le public, c’est l’école de la république.
Ceci dit, mes gamins étaient à Diwan avant d’intégrer un lycée public. Et il n’y a pas là … qu’un choix, qu’un caprice, ….
J’étais de ceux qui à Diwan défendait une intégration au public de Diwan …. mais pas n’importe quel …. carcan, et qui furent minoritaire.
Et moi, je suis un enfant de l’école publique et vous voyez je suis réussi (je ne sais pas coder un smiley), mon père ayant gagné contre ma mère pour moi, alors que mon frère et ma soeur ont fait toute leur scolarité dans le privé (maman gagna pour eux).
Difenn ar yezh. Ur droad d’he zeskin.
Mettons l’accent sur l’école publique en effet… Le privé connaît à son tour les suppressions de postes. Le public en souffre depuis 2002. 45000 suppressions de postes dans le public et l’académie de Rennes a été particulièrement touchée par cette cure d’austérité.