Courte interruption de ce blog pour la semaine qui vient.
Je ne prends pas de vacances mais je m’éloigne puisque je vais découvrir les avancées canadiennes en matière de prévention de la délinquance.
Grâce à l’ambassade de ce pays en France et à notre attaché de sécurité intérieure à Ottawa, un programme complet a été élaboré qui porte sur la police (la gendarmerie royale du canada) et son organisation, son rôle dans la prévention de la criminalité, les mesures discrétionnaires appliquées par les policiers dans le cadre du système pénal pour les adolescents (sanctions extrajudiciaires), le système de libération conditionnelle des détenus, la mobilisation des organismes qu’ils appellent « communautaires » dans le cadre de la prévention de la criminalité ou des mesures extrajudiciaires et les forums de partenariat, notamment pour préserver les droits des personnes, qu’il s’agisse des victimes de crime ou des personnes démunies.
Sur bien des points, notre retard est abyssal ! Je pars donc l’esprit curieux mais prudent afin de ne pas tomber dans les pièges de la transposition magique ou de la fascination sans le décodeur culturel.
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Bon voyage Jean Jacques,n’oublie pas ton écharpe et ton bonnet!Mais ramènes nous plein de bonnes idées;je t’embrasse
Ne chope pas la crève, fait gaffe ! :p
Si tu as un moment de libre, tu pourrais voir comment ils ont réformé leur administration, avec succès et sans drame.
Pour la délinquance,ton analyse pourrait remettre de l’oxygène dans les propositions du PS ! Elles en ont besoin !
Ben à 14 mois de la présidentielle, il serait temps d’en avoir ….
Plus largement c’est toute la culture de la prévention qui n’existe pas dans notre vieux pays, plein de vieilles coutumes et de vieilles croyances (qu’on peut qualifier de BOULET)
La pays jeunes, comme le Canada, sont bien plus en avance que nous sur bien des points car ils n’ont pas le boulet à la patte.
Exemple frappant: Chez nous les gens ne s’intéressent à l’extincteur, qu’ils croisent tous les jours sur leur palier, que le jour ou il y a eu un feu chez le voisin !
Au Canada, la prévention incendie est enseignée dès l’école maternelle. Sous forme de jeux les enfants apprennent à évacuer; à se baisser dans les fumées, à reconnaitre le bruit d’un détecteur de fumé, son utilité et quoi faire lorsqu’ils l’entendent, etc, etc.
Chez nous, même en incendie, la prévention est perçue comme une chose inutile qui est une perte de temps.
http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/securite-incendie/prevention-securite-incendie/materiel-education/jeunes.html
enrichissez nous de vos impressions concernant ce voyage.
il me semble que la différence majeure entre ces forces de sécurité et nos entités nationales est leur centre de gravité. Le modèle anglo-saxon privilégie le lien avec le citoyen quand le modèle français favorise le rapport des forces de sécurité avec le pouvoir.
est il possible de modifier ce paradigme?
Le ministre JP Chevènement avait créé la politique de proximité renforçant ce lien citoyen-police mais dans son dogme sécuritaire, Nicolas Sarkozy et sa majorité l’ont démolie. Il est évident qu’il faudra la rétablir dans les villes.
je partage votre point de vue
mais j’ai également le sentiment que Chevènement a été une parenthèse.
l’action policière et le renseignement politique qui lui est liée intéressent l’homme de pouvoir.
Dans un pays très centralisateur comme la France ce travers génère des relations spécifiques entre force de l’ordre (l’expression est en elle même intéressante et j’ai l’étrange sentiment que les derniers remaniements au MIOMCTI comme au CNR illustrent ce propos) et édiles (locaux et nationaux)
il y a autour du rapport entre le policier et le citoyen une réflexion à mener. Elle est complexe dans la mesure elle doit pouvoir agir sur les cultures.
Irez vous à Québec ? Si oui, ce serait vraiment une très bonne chose. La venue d’un représentant de la Nation française, en plus (rare !) dépourvu de casseroles ou/et d’ambitions politicardes…Serait perçue comme un véritable honneur.
Surtout après la terrible « visite » de M. SARKOZY, qui avait fait beaucoup de mal à la France.
BOnjour,
Lors de mon passage à l’IHESI (2001-2002), j’ai eu l’occasion de découvrir les systèmes canadien et québécois de prévention de la délinquance et de sécurité publique, marqués par un grand pragmatisme et une remise en question permanente (comme pour l’organisation administrative d’ailleurs, mais c’est un autre sujet).
Si les méthodes canadiennes et québécoises ne sont pas transposables telles quelles en France, notamment à cause du fédéralisme et de la prégnance de la notion de communauté (au sens du « village », de la proximité) dans toute la vie civile et administrative, je suis resté impressionné par ce que l’on nous a présenté.
A trés bientôt pour découvrir vos impressions et premières réflexions.