Les images que nous proposent les médias français sur la catastrophe japonaise m’ont conduit à me renseigner sur notre propre capacité à faire face à un tel défi.
Première découverte, notre réseau d’alerte a été imaginé dans les années 60 (les sirènes de midi le 1er mercredi du mois…) et conçu pour que nos concitoyens se mettent aux abris en cas de bombardement soviétique. Inutile d’en rajouter nous sommes bien loin de la préparation japonaise tant au plan structurel (les normes antisismiques des bâtiments) qu’au plan organisationnel (défense passive entraînée, citoyens régulièrement sensibilisés…).
Ensuite, à lire les retours d’expérience établis par les trois dernières grandes tempêtes à impact national, (Lothar en 1999, Klaus en 2009 et Xyntia en 2010), on constate que nos plans actuels surestiment la capacité de réponse des pouvoirs publics. Dans le dernier cas par exemple, les pompiers ont été dans l’incapacité de récupérer leur matériel ou de prendre leurs ordres, car les axes entre leur domicile et la caserne étaient impraticables et ce sont les citoyens à titre individuel et les associations de bénévoles qui ont fait le gros du travail.
Qu’en conclure ? Que lors des arbitrages budgétaires, il ne faut sans doute pas considérer que certains attributs de l’Etat (réseau de transmission spécifique par exemple) ne sont pas nécessairement des variables d’ajustement.
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si les considérations sur les arbitrages sont nécessaires, il paraît tout aussi important de l’efficience des réponses aux crises de sécurité nationale, de garantir la qualité des retex dont nous pouvons disposer et de s’assurer que dans le cadre d’un processus itératif les enseignements de ces évènements soient effectivement pris en compte.
je n’ai pas le sentiment que la culture française soit suffisamment pragmatique pour obtenir ces effets trop focalisés que nous sommes sur le temps médiatique et sur les querelles de clocher.
L’exemple du Japon est pourtant pertinent pour nous inciter à une prise en compte de l’intérêt général. a ce titre la lecture du rapport de la cour des comptes sur le traitement de la pandémie grippale est intéressant.