Psychiatrie, la mauvaise réponse

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L’Assemblée discute aujourd’hui d’un projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques.

Ce texte est une véritable usine à gaz, qui se préoccupe moins de la situation difficile des malades et de leur entourage que d’agiter l’épouvantail de la dangerosité de certains malades.

Si notre pays a besoin d’une grande loi sur la santé psychique, qui réorganise complètement la prise en charge et l’accompagnement de ces pathologies, le gouvernement choisit, une fois de plus, les mesures répressives plutôt que l’amélioration sanitaire.

Depuis que je suis député, j’ai eu l’occasion de voir combien les familles, les patients et les malades sont souvent démunis pour obtenir des réponses adaptées, dans la durée. Les psychiatres de ville eux-mêmes attendent que se mette en place un dispositif permettant une meilleure prise en charge des patients en dehors de l’hôpital, un suivi renforcé en dehors des périodes d’hospitalisation. Les soins sous contraintes sont nécessaires dans des cas rares mais ne doivent pas devenir la norme médicale et doivent être très clairement encadrés.

Au lieu de quoi le gouvernement propose une loi de pure répression, qui tend à faire du préfet le décideur en lieu et place des soignants et du juge des libertés. Ce sera donc une loi dangereuse pour les libertés qui ne répond ni aux attentes ni aux besoins. La situation actuelle doit à l’évidence évoluer. Mais elle doit le faire avec la volonté de mieux soigner.

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