Les parents d’élèves de Léon Blum n’acceptent pas la décision de fermeture d’une classe prise par l’Inspection d’Académie dans la perspective de la rentrée prochaine.
Ce matin, ils menaient donc une nouvelle action en bloquant l’accès des classes. Une nouvelle fois, j’étais à leurs côtés. Actuellement, cette école compte 11 classes pour 270 élèves environ. La directrice prévoit qu’il y en aura en septembre un peu moins sans doute autour de 265 c’est-à-dire bien plus que les 241 estimés (même à 237, sans les 2 ans) par le rectorat.
Cette querelle est de toute façon vaine. Les chiffres ne sont que des alibis pour justifier la suppression de 16 000 postes d’enseignants décidée par le Président de la République au nom d’un rabot stupidement comptable baptisé « RGPP ».
Du coup, dans cette école qui compte déjà des classes à double niveau, qui vont jusqu’à 27, 29 voire 30 élèves, on n’ose pas imaginer ce que cela pourrait donner à la rentrée…
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d’accord, bien entendu.
J’ai encore lu avec intérêt et un fluo le texte de compromis adopté par le PS, je voterai oui sans hésiter. Néanmoins, le monde enseignant s’interroge sur un certain nombre de non dits (ou de non chiffrés) dans le volet éducatif du projet. Rien de nouveau, puisque ces questions sont les mêmes depuis 18 mois que le PS rédige ce morceau de projet.
un militant PS
effectivement la lutte des chiffres est vaine… les chiffres sont volontairement revus à la baisse pour donner l’impression que l’administration veille à ce que les moyennes par classe n’augmentent pas; Mais tt le monde constate le contraire! Faut pas nous prendre pour des idiots!!!
A léon blum (comme ailleurs), ce n’est pas tant le nombre de classes qui compte. Quoiqu’il est tellement plus facile de cacher la suppression de postes dans un « grand » groupe scolaire (par contre on augmente le nombre de mécontents…Attention, cela semble s’organiser du côté de blum…)!!! C’est surtout le nombre d’élève par classe qui importe. Comme dans toutes les écoles, Léon blum accueille des élèves en grandes difficultés. De plus elle a pour mission d’intégrer 12 élèves de clis. Cela devient très, trop compliqué lorsque les classes accueillent plus de 27 élèves sur un double-niveau. (évidemment, des mauvaises langues que c’est le système actuel qui produit l’échec scolaire. C’est un peu gros et oublier que l’école ne fait pas tout. Bien des paramètres sont externes à l’école).
Il est là le véritable enjeu de cette action!!!
il faut que la gauche s’empare sans langue de bois de cette « mission » républicaine. doit-on se résigner à dire à gauche qu’on ne remettra jamais les 16 000 postes supprimés dans le circuit? La sante, l’école, c’est important non?
Dans les collèges, les collègues se posent néanmoins une question :
Comment gérer pratiquement l’augmentation du temps de présence des enseignants ? Va t-on construire des bureaux et les équiper ? La collectivité peut-elle payer cela ? Ou s’agit-il, pour les profs, d’être présent dans les couloirs ou sur la cour, à faire le boulot des pions ? A supposer que les profs faisaient déjà leurs 35/39h de boulot (minimum) en tout, et qu’ils passent plus de temps en présence des enfants, cela va t-il les amener à 45h ou 50h de boulot par semaine ? (c.a.d. ajouter 10h à l’école + faire le même boulot qu’avant à la maison).
Année scolaire plus longue et les journées d’école seront plus courtes. Soit, très bien. Mais que font les gosses entre 15h30 et 17h30 ? Le problème est qu’on ne peut pas les renvoyer chez eux,
leurs parents ne sont pas là. Il faut donc les garder à l’école pour qu’au moins ils fassent leurs devoirs.
Cela fait 18 mois que j’essaie de comprendre, et pour l’instant, je n’ai pas trouvé un début de réponse à ces questions pratiques. J’accepte volontiers que ces évolutions pourraient aller dans l’intérêt des élèves… et je ne suis moi-même pas concerné.
Ce qui est franchement dommage, M. URVOAS, c’est que, d’un coté, vous soyez un si bon élu (intègre, « amoureux » de sa fonction, désireux de servir l’intérêt commun)…Et d’un autre coté un amnésique à géométrie variable.
J’entends par là que dénoncer les politiques stupidement mises en oeuvre par le Gouvernement, est à l’évidence, une bonne chose. C’est le rôle de tout élu, notamment lorsqu’il est membre « de l’opposition ».
Là où la chose devient « risible » c’est lorsqu’on s’aperçoit qu’un élu comme vous – en principe incorruptible et honnête, et je le crois soucieux de la France – fait mine de ne pas savoir ce que fait sa main gauche, ne regardant que l’action de sa main droite.
En effet, la RGPP n’est pas arrivée « comme çà » en France. On peut même dire que la plupart des « idées » les plus néfastes de M. SARKOZY – celles qui ont un aspect concret, pas celles qui sont inactives une fois les discours passés – ne viennent pas de lui.
Qui est à l’origine de la RGPP ? La Commission Européenne…Et derrière elle un puissant lobby industriel. On le voit facilement car le lobby présente ses idées, qui quelques mois après sont copiées par les services de la Commission Européenne !
Néanmoins, pour qu’un acte soit possible, de la part de la Commission Européenne, il faut un agréement du Conseil Européen (regroupement des chefs d’Etat), du PE (même consultatif) et bien sur, une « nationalisation » d’une « politique » inspirée de « l’Europe » !
C’est précisément le cas de la RGPP. Celle ci s’inscrit dans une stratégie adoptée par les Conseils européens de Lisbonne, Göteborg et Laeken. Cette stratégie dite de Lisbonne (I puis II).
On peut noter les excellents résultats de la Stratégie de Lisbonne I ! Comparez les objectifs et les résultats : c’est jouissif ! D’autant que M. BARROSO a gardé son poste…Grâce au soutien du PSE, qui s’est avéré incapable de trouver quelqu’un de plus « compétent » que l’actuel président de la Commission Européenne ! (Pourtant, il n’a pas un niveau si exceptionnel !)
La stratégie de Lisbonne, lancée en 2000, avait pour ambition de faire de l’UE « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande cohésion sociale ».
Nous sommes en 2011 : le « bilan » est aussi flatteur que celui de M. SARKOZY ! D’ailleurs, la Commission Européenne est si « confiante » en ce fantastique bilan de 10 ANS tout de même…Qu’elle n’a même pas fait un minimum de communication sur les aspects « positifs » de la Stratégie : augmentation du salaire de M. BARROSO, accentuation du poids de la BCE, réussite totale pour mettre en péril l’intérêt européen ! Au fond si, c’est un succès…Américain ! Jamais l’UE n’a été aussi faible !
Celle pour 2010-2020 s’annonce tout aussi génial ! Il suffit d’ailleurs de se référer au « programme social » de M. BARROSO, LE candidat du PS !
-Pour M. BARROSO, il faut soutenir la demande mais sans effort budgétaire ! Le Président de la Commission – essentiellement connu pour son excellence à couler son propre pays ! – semble partager l’idée « socialiste » selon laquelle les contraires sont compatibles !
-Pour le brave BARROSO, une bonne politique industrielle consiste à diminuer les charges administratives (mais évidemment pas son poste…) ! D’ici 2012, il entend ainsi diminuer lesdites charges de 25%…Ne cherchez pas plus loin d’où vient la RGPP ! M. BARROSO a la mentalité d’un actionnaire d’un fonds de pension : d’abord on pille, ensuite on s’interroge doctement sur le pourquoi de la situation !
-L’intérêt général n’est pas non plus la préoccupation du brave BARROSO…Ni même du PSE (ou du PS) qui trouve particulièrement excitant de mettre la dictature au même niveau que le respect de la rigueur européenne (pour les autres, cela va de soi) !
-Le plus savoureux concerne l’image que M. BARROSO a des travailleurs. En gros, ce sont des empêcheurs de tourner en rond. S’ils font grève…Ils nuisent à leur société, par envie de la voir détruite ! Il faudrait mieux que ceux ci soient plus disciplinés, plus obéissants…Comme au 19ème siècle ! Reprenez les discours de M. SARKOZY au moment du « conflit » sur les retraites…C’est du BARROSO diplomatique !
Bref, sauf à voir le PS (ou vous même) dénoncer – en amont, pas quand il est trop tard – les politiques anti sociales, « inspirées » par des lobbystes qui se cachent sous le manteau vertueux de « conseillers »…Votre légitime dénonciation de ce qui se passe dans les écoles de France, est assez peu convaincante.
Quand on analyse la « politique » européenne, on voit du reste que le rôle de l’école se réduit à fabriquer une bonne main d’oeuvre pour les entreprises…Si possible, assez stupide. Ben oui, ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, M. URVOAS…Il est beaucoup plus facile de « régner » ou simplement de « gouverner » quand la « masse » informelle qu’on appelle « le Peuple » possède un cerveau d’idiot !
D’ailleurs, M. BARROSO (et cie) ne parle jamais des « citoyens ». Et à chaque consultation (au demeurant fort rare) des Français, médias et politiques ne déclarent ils pas que le bon Peuple est incapable de se décider sur des sujets « techniques » tels que le traité de Lisbonne ?
Si vous êtes – comme je le crois – réellement déterminé à combattre cette « politique » infernale, alors il convient de s’en prendre à ceux qui en sont les inspirateurs, pas seulement aux exécutants. Ces derniers se rendent complices des désidératas évoqués plus haut…Mais pour viser juste, il faut viser la tête, pas seulement les jambes.
Quand le PS se décidera t il – il serait peut être temps, non ? – à demander un débat parlementaire national sur la Stratégie de Lisbonne II ? Sur la « feuille de route » du Gouvernement (actuel) pour 2011-2013 ? Sur le « bilan » de la Stratégie Lisbonne I, au plan national ?
Que le PS, naivement, se soit rangé à une politique qu’il croyait bonne, chacun peut le comprendre. Mais continuer à poursuivre cette « descente aux enfers », en se rendant complice, de ceux qu’on fustige, par ailleurs…Est assez « cocasse » même si je pense que 99,99% des Français rient jaune.