Hier soir, le journal de 20 H de France 2 et j’imagine celui de TF 1 débutait par un reportage sur la baisse du chômage.
Hélas, derrière l’apparence, la courbe continue inexorablement à monter. En effet, depuis quelques temps maintenant, les statistiques du chômage ne se résument pas à un seul chiffre. Et pour avoir une vision exhaustive de la réalité, il faut regarder toutes les colonnes.
Ainsi si l’on regarde l’addition des catégories A, B et C c’est-à-dire « les demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi », contrairement à ce que dit le gouvernement, la hausse est là : + 4 700 en mars.
Sur une année l’augmentation est même plus significative : + 10,6 % pour les demandeurs d’emploi dans les catégories B et C (demandeurs d’emploi en activité réduite).
C’est au final assez indigne de tenter de faire croire à une amélioration alors que la réalité c’est l’explosion de la précarité en France.
Autant je vous suis, M. URVOAS, sur le coté « le Gouvernement bidouille les chiffres du chômage »…Autant je trouve vexant, voire légèrement moqueur, votre propre article, qui tend à vouloir à vouloir faire broire du noir au pays…Qui, je vous rassure, n’a pas besoin qu’on l’enfonce encore plus, dans une dépression permanente.
Alors, oui, nous sommes d’accord, il y a une volonté gouvernementale de tromper les Français sur l’évolution du chômage, en ne révélant que les « bons chiffres » ou en « oubliant » une grande partie des gens « en recherche d’emploi ».
Les Ministres, successifs, prenant un malin plaisir à :
-ne décompter que la catégorie A (tellement plus valorisante !)
-ne pas comptabiliser les catégories B, C, D, E, l’Outre Mer (ce qui est pour moi choquant) ainsi que les « nouveaux chômeurs » les ex « dispensés » de ladite recherche, qui depuis 2009, sont devenus des « chômeurs » à part entière (les plus de 55 ans)
-faire le mort quand on leur parle de « radiation » ou de « suppression » de profil
http://www.chomiste-land.com/chiffrechomage.htm
On notera, cependant, que les journalistes (à présent), peut être grâce à l’essor d’Internet, ne donne plus seulement « le » chiffre du Gouvernement…Mais la totalité. Bref, la complicité passée avec le pouvoir tend à disparaître, ce qui est une bonne chose. Même sur France 2, tous les chiffres ont été donnés. Et sur les chaines d’info, comme LCI, une explication des chiffres est même fournie.
Si l’on peut partager votre rancoeur, quant à ce bidouillage, je trouve que l’effet inverse – le chômage va INEXORABLEMENT prendre de l’ampleur – est aussi pernicieux.
Le chômage n’est pas une fatalité. Et l’Etat est loin d’être dépourvu, en la matière. Il n’y a donc rien « d’inexorable » ! Surtout dans un pays comme la France qui « inexorablement » aurait dû perdre contre les puissances européennes en 1789 ! Qui tout aussi « inexorablement » n’aurait jamais dû se trouver du coté des vainqueurs en 1945 ! Et qui, étant donnée sa situation en 1428, n’aurait sans doute jamais dû recouvrer son indépendance, au regard de l’Angleterre…Si une certaine Jeanne n’avait pas fait capoté toutes les « fatalités » du monde !
S’ajoute à cela que l’évolution constatée se fait par mois. Ce qui n’a aucun sens ! Il faut au moins une base de six mois, un an, pour faire un diagnostic ayant une certaine valeur.
Si l’on prend, pour ex, les chiffres du mois de juin, juillet, aout, on va constater qu’ils seront plutôt bons. Pourra t on en déduire une « relance » de l’activité ? Que nenni. Seulement que la France ayant la chance d’avoir une position géographique stratégique et une valeur touristique certaine, l’emploi de saisonniers a été important ! Idem au moment des vendanges ou autres.
Pour analyser des chiffres, il faut une base stable et compréhensible. On ne peut pas étudier le chômage d’un pays en se fondant sur des chiffres qui peuvent être facilement corrigés par les atouts temporaires d’une période !
Si vous prenez mon entreprise, et que vous commencez à analyser, mois par mois, son activité, vous allez vous dire : mais qu’est ce qu’ils ont des commandes sur la periode untel ! Mais cela ne sera pas dû à un effort particulier de l’entreprise…Mais le résultat d’un effet de saisonnalité. Ceux qui vendent des skis ont plus de chance de faire des affaires en hiver qu’en été, cela va de soi ! Même si, effectivement, lorsqu’il y a un fonctionnement en B to B ou B to A, on a forcément un décalage de vente.
C’est d’ailleurs pourquoi le CA n’est pas calculé tous les mois, mais par an. Pour voir l’évolution. En tenant compte des « facteurs d’infléchissements » ou de « progression ». Je prends deux ex : 1) le mois d’avril a été particulièrement beau. Toutes les terrasses de café, les vendeurs de glace, ont donc fait un profit exceptionnel. 2) l’absence de neige a contraint les stations à recourir à de la neige artificielle, ce qui a un coût, qui se retrouve nécessairement dans le calcul du CA.
Bref, on peut être tout a fait d’accord avec vous, M. URVOAS, pour dénoncer les cafouillages volontaires gouvernementaux. En revanche, en déduire une tendance en se fondant sur trois mois, est à mon sens, tout aussi peu honnête.
Nous en sommes d’accord pareillement : la précarité prend de l’ampleur, et çà c’est un mouvement de fonds. Mais alors désignez les vrais coupables, M. URVOAS…Ceux qui sont à l’initiative de la Stratégie de Lisbonne (I et II), qui ont approuvé le « plan » de 2011/2013 à Bruxelles (sans un mot du PS sur la chose en question) et ceux qui vont laisser un ex membre de Golden Sach prendre la tête de la BCE, avec le sérieux qu’on sait ! (Pas un mot du PS sur le sujet non plus)
Hélas, derrière l’apparence, la courbe continue inexorablement à monter. En effet, depuis quelques temps maintenant, les statistiques du chômage ne se résument pas à un seul chiffre. Et pour avoir une vision exhaustive de la réalité, il faut regarder toutes les colonnes.
Ainsi si l’on regarde l’addition des catégories A,B et C c’est-à-dire « les demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi », contrairement à ce que c)dit le gouvernement, la hausse est là : + 4 700 en mars.
Sur une année l’augmentation est même plus significative : + 10,6 % pour les demandeurs d’emploi dans les catégories B et C (demandeurs d’emploi en activité réduite).
C’est au final assez indigne de tenter de faire croire à une amélioration alors que la réalité c’est l’explosion de la précarité en France.