Je retourne ce matin à la maison d’arrêt de Brest à l’initiative d’une association curieusement baptisée « les prisons du cœur ».
Je ne suis pas certain que cet intitulé soit particulièrement adapté mais l’initiative est louable. C’est Pierre Botton qui est à l’origine de ce projet visant à favoriser l’accueil des personnes arrivant en prison. Cet ancien détenu avait très mal vécu son incarcération et n’a de cesse depuis de chercher à humaniser les conditions d’accueil.
Il est parvenu à convaincre Michèle Alliot Marie alors garde des sceaux de cette nécessité et cette dernière lui a confié une mission « de lutte contre le choc carcéral ». Un dispositif expérimental à destination des primo-incarcérés et de leurs familles a ainsi été inauguré à Nanterre il y a un an et il est maintenant généralisé.
A lire le cahier des charges, il me semble – mais j’y vais aussi pour m’en rendre compte – que la maison d’arrêt de Brest remplissait déjà les conditions : aménagement des cellules d’accueil, présence d’une cloison dans le local où se déroule les fouilles, suppression des WC « à la turque »…
Alors que la loi les y autorise à tout moment, très rares sont les députés qui rendent visite aux prisonniers. C’est tout à l’honneur de Monsieur Urvoas d’en faire partie.
Je m’associe à ce point de vue