Un texte pas facile est débattu ce mardi en seconde lecture.
Il traite selon son intitulé des « droits et protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques » et suscite des réactions négatives de la part de toute la communauté soignante.
Pourquoi ? Parce que ce texte bancal, inspiré par la logique du tout sécuritaire imposée par le Président de la République au mépris de toutes les mises en garde qui lui ont été adressées, est fondé sur la méfiance. Méfiance vis-à-vis des patients, surtout les plus lourdement atteints, que l’on confond avec des criminels en puissance, alors qu’il s’agit d’abord de personnes en souffrance, le plus souvent victimes plutôt qu’auteurs. Méfiance vis-à-vis du corps médical, puisque le préfet pourra s’opposer à la sortie de ces malades alors même que les médecins qui les soignent jugent leur état stabilisé. Méfiance rétrospective, qui plus est, puisque l’on a institué une sorte de dossier psychiatrique qui suivra la personne bien des années après sa sortie de l’hôpital, sans que nous ayons pu obtenir la moindre indication sur la durée de ce suivi au point que notre porte parole Serge Blisko a parlé d’un « casier psychiatrique »…
Les débats vont donc reprendre. Je n’ai pas prévu d’intervenir mais je vais assister aux échanges tant je suis convaincu compte tenu de mes visites dans les prisons que ce sujet de la psychiatrie est essentiel.
Bonsoir,
concernant la « souffrance psychique » en général, et au delà des racourcis dangereux, pernicieux m^me, qui visent à psychiatriser la délinquance, il ne faut pas oublier que les individus concernés par une fragilité comportementale demandent des raiponses individualisées, au « cas par cas ». Cette conception raisonnable n’admet pas des solutions « généralisantes », qui d’emblée dérivent vers du « stéréotype inapproprié », formule qui ne sert que les intérêts d’une peur collective…la voie royale du sécuritaire, du fascisme et d’une finalité unilatérale méprisante du Droit Humain.
Je suis ok avec Steph pour dire que la psychiatrie dans son ensemble, c’est du cas par cas