« Des militaires contre les bandes » c’est la demande que le maire de Sevran (Europe Ecologie-les Verts) vient d’adresser au gouvernement à la suite d’une nouvelle fusillade dans sa commune.
Je suis convaincu qu’il s’agit d’une très mauvaise idée car elle traduirait l’impuissance de l’Etat. Elle s’inscrirait en sus dans une stratégie de tension qui ne peut que desservir la population. La militarisation de l’ordre public ne peut être une solution pérenne. On ne voit d’ailleurs pas en quoi le fait de remplacer les CRS ou les escadrons de gendarmes mobiles qu’a dû déployer le préfet par des soldats changerait quoi que ce soit ???
Il faut plutôt pointer les carences du ministère de l’Intérieur qui persiste à agir à Sevran comme si sa situation n’était pas exceptionnelle. On ne rétablira pas la tranquillité publique que l’Etat doit aux habitants en poursuivant dans les mêmes ornières. Ce n’est pas en coupant les tiges que l’on supprime les racines du mal.
Il faut changer de doctrine d’emploi : investir dans le renseignement, multiplier les opérations judiciaires au long cours, démanteler les trafics et écarter les fauteurs de trouble des quartiers dont ils empoisonnent la vie. Autant de propositions qui rompent avec la culture du chiffre et l’impératif de rendement immédiat qui aujourd’hui stérilisent l’action de la police.
NB: Accessoirement, on serait intéressé d’entendre la réaction de Cécile Duflot, secrétaire national d’EELV sur la suggestion d’un maire adhérent à son parti ?«
Je ne critique pas la prise de position de ce maire. C’est vrai que l’utilisation des militaires, çà fait un peu fascisme… Mais on en est quand même dans une situation ou la violence est partout, y compris dans les petites villes. Si çà continue comme çà, un jour ou l’autre, il arrivera une situation ou les militaires se devront d’intervenir. Parce qu’il faut avouer qu’il y a quand même beaucoup trop de laisser aller
rien n a rajouter sauf que la doctrine d emploi de la pn et gendarmerie est trop ancienne et ne satisafait plus l actualité, les militaires ne sont pas pour autant la solution mais les policiers et gendarmes sont bridés dans leurs champs d action par la rgpp il serait temps de rétablir ce probleme afin de coller a la réalité du terrain afin d agir en temps reel .
les forces de l ordre sont handicapées volontairement par la rgpp aussi bien en effectifs qu’en moyens c est bien dommage pour la securité au quotidien de nos concitoyens.
Je ne veux pas croire que le Maire de SEVRAN est un irresponsable, mais je reconnais que ce qu’il demande dépasse le domaine courant.
Je ne rejetterais pas son appel sans avoir une explication argumentée sur ses motifs.
Et si l’action de l’armée était l’option la moins mauvaise ?
Pourquoi l’écarter par principe ou par haut-le-coeur ?
Enfin je ne ferais pas appel à l’avis de Cécile dont l’esprit de discernement n’est pas la principale qualité.
PS: et Vaillant, il dit quoi ?
si l armee intervient dans une operation de police interieure c est que la republique est en train de tomber. sommes nous en la ?
A Bloggy Bag
Intervention ou pas de l’armée, oui, la république tombe, et çà fait un petit bout de temps qu’elle a commencé à le faire. On est parti vers du très mauvais. Hélas!
La bullosphere du ps, ouarf ouarf ouarf
A France
Parce qu’il y a mieux ailleurs qu’au PS?
Au vu de l’article, c’est grave ce qui se passe.
Il y a bien là un échec de sarko.
Je ne suis pas un grand spécialiste. Mais je peux comprendre la maire.
On est bien à Brest.
Ping : L’armée contre les dealers « Cote 363
De toute façon, il est plus que temps de faire quelque chose (avec ou sans l’armée) contre la violence, la délinquance.
c’est quoi l’Etat ? une police qui controle au Facies, aux lieux fréquentés (en oubliant ceux fréquentés par les plus influents),… ou une république qui admet qu’il suffit de quelques personnes (grandes ou petite) pour en terroriser beaucoup d’autres et qui se donne les moyens de préserver les libertés de tous et de toutes. A les voir agir que ce soit à Gonesse ou à Quimper, désolée mais je fais plus confiance à l’armée.