Elections législatives hier en Turquie, pays dont je suis la vie politique avec toujours autant d’intérêt.
Comme prévu et en dépit de 9 années passées au pouvoir, le premier ministre sortant Recep Tayyip Erdogan (AKP conservateur) a remporté le scrutin. Il est vrai qu’il incarne assez bien une synthèse réussie entre la démocratie et l’islam, au point que la Turquie a en effet souvent été citée en exemple pour sa vitalité politique et ses succès économiques.
Mais sa victoire ne sera pas suffisamment ample pour lui donner les coudées franches dans la réforme de la Constitution que ce parti appelle de ses vœux. Même si le chef du gouvernement ne cesse de répéter qu’il veut approfondir la démocratisation de son pays en instaurant un régime présidentiel, à lire les enquêtes d’opinion une partie de la population est effrayée par ce projet craignant de voir la Turquie sombrer dans l’autoritarisme
Il faut aussi noter le regain d’intérêt dont a bénéficié le premier parti de l’opposition, le Parti Républicain du Peuple (CHP) sous l’influence de son nouveau leader Kemal Kilicdaroglu désigné il y a un peu plus d’un an. Le discours plus à gauche qu’antérieurement et portant plus sur l’autoritarisme du Premier ministre et sur la critique économique de sa politique que sur la menace islamiste a semblé rencontrer un écho puisque le parti obtient 26 %.
Je ne suis pas étonné.Je rentre de Turquie où j’ai passé une semaine. C’est court mais cela permet de recueillir des impressions. L’activité économique m’a semblé intense. Il y aénormément de constructions neuves.
Sur la côte on voit peu de femmes avec la tête couverte, plus dans l’intérieur.
Actuellement on trouve des voyages en Turquie à des prix imbattables: notre guide nous expliquait que c’est une volonté politique. Au lieu de payer cher la pub dans les magazines le gouvernement préfère subventionner les voyages pour que les gens se rendent compte par eux même de la réalité de la Turquie.Je ne saurais dire si c’est exact.
Pour ma part, outre l’aspect touristique, je conserve une opinion positive.
L’AKP a rénové la Turquie mais Erdoğan commence à montrer des symptômes de comportement arbitraire. On le voit dans l’affaiblissement de la liberté d’opinion.
Dans le classement des pays en fonction du respect de la liberté d’opinion, effectué par l’organisation Reporters sans frontières, la Turquie a connu une quatrième année consécutive de détérioration. Elle a été reléguée l’année passée pratiquement au niveau de la Russie.
Les mesures prises il y a deux ans par Erdoğan pour améliorer la situation de la minorité kurde restent inabouties. Le programme électoral de l’AKP ainsi que le projet de nouvelle Constitution occultent le problème kurde.
La crainte des Turcs est moins dans la « démocratisation » (en quoi serait il plus démocrate de présidentialiser que de parlementariser, voire d’avoir recours au référendum ?) du régime, qui passe par une REVISION de la Constitution – et non une « réforme » – que dans la méthode employée : Erdogan veut soustraire le choix démocratique au peuple, en demandant au dit peuple une « majorité » de godillots pour lui octroyer un « statut de Président amélioré ».
Si l’on met ce voeu en lien avec une profonde admiration du Premier Ministre Turc pour un certain Louis Napoléon Bonaparte…On peut avoir (en effet) quelques inquiétudes ! Mais bon, comment s’étonner de cette soustraction du choix populaire ? Le PS n’a t il pas oeuvré de même pour imposer aux Français le TCE sans le nom ?
Au passage…Je ne suis pas sur qu’on puisse dire que Erdogan a « gagné » les élections…En Turquie, les parlementaires semblent avoir des « convictions » très, très brèves, comme en témoigne leur changement de camp récurrent !
Sinon, dans un tout autre registre…J’apprends que vous hésitez entre M. HOLLANDE et Mme AUBRY : pourquoi ne pas vous lancer, vous ?
http://quimper.letelegramme.com/local/finistere-sud/quimper/ville/primaires-socialistes-jean-jacques-urvoas-hesite-entre-hollande-et-aubry-11-06-2011-1332818.php
Le meilleur moyen d’honorer DSK, n’est ce pas d’agir en son nom ? Et pour ce faire, pourquoi ne pas vous présenter, vous…à la présidentielle ?
La France vous inspirerait elle donc tant de craintes ? Pourtant, vu le traitement qu’elle subit, elle mériterait bien une épaule pour se raccrocher. En tout cas, moi – et je ne suis pas le seul – je vous suivrais (si vous avez un projet qui tient debout) si vous y alliez.
M. HOLLANDE a le charisme d’une souris – et ces séances de gym n’y changeront rien – et personne n’oublie qu’il a trahi sa compagne (en plus au pire moment) sans souci de la morale publique, de l’image du pays, encore moins de ladite compagne. (Quand on trompe sa femme, on trompe son pays)
Quant à Martine, vous pouvez être sur que M. SARKOZY ne manquera pas de rappeler comment celle ci a réussi à se hisser à la tête du PS : en jouant les ducobu !
Vous, M. URVOAS, vous avez le mérite (à première vue au moins) de penser par vous même, et de ne pas traîner des casseroles derrière vous. Alors pourquoi hésiter ? Franchissez le pas. La France a besoin de vous. Pouvez vous la laisser périr sans agir ?
Si vous ne la laissez pas tomber, la France ne vous abandonnera pas. Mais c’est à vous de faire le premier pas.
http://www.youtube.com/watch?v=PVa7P0AnY2c&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=ubD5dV4V-Os&feature=fvwrel
Elle manque de sommeil. Rendez lui la sérénité.
http://www.youtube.com/watch?v=BymOL0OxI7c
Pour ne pas regretter de l’avoir, un jour, négligé
http://www.youtube.com/watch?v=35yHIzx_TH8
Si si Monsieur Urvoas allez-y! C’est la chance de votre vie! Moi aussi je vous suivrai. Mais attention restez fidèle, pas à J.Jaurès ou L. Blum (des « nazes ») mais à votre femme. Sérieux, sérieux!!!
L’un n’empêche pas l’autre – avoir des convictions politiques et rester fidèle en amour – alors pourquoi ne pas le faire ?
Je n’y peux rien, moi, si tous les candidats à la présidence, à l’empire, au Royaume, ayant trompé leur femme, ont souvent fait du mal au pays…Quand ceux restant fidèle à leur amour (pas forcément une femme d’ailleurs) l’ont souvent honoré !
Après, je ne sais pas du tout si le petit coeur de M. URVOAS est pris – si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave : il peut le donner à la France – mais s’il l’est, c’est une variable qui effectivement (pour moi) pesera dans le choix final.
Et j’ai bien précisé que je suivrais M. URVOAS s’il a un projet crédible. Pour l’heure, celui du PS est très loin de l’être : viol des traités, souhaits existants, problème de financement, irréalisme politique (comment compte on convaincre 26 partenaires de se rallier à nos vues ?), ambition démesurée pour certains actes (le PS aimant promettre ce qu’il ne peut obtenir seul) et modestie terrible pour d’autres (ou pourtant les marges de manoeuvre sont plus fortes), etc.