Vendredi à Quimper dans le cadre des Assises des villes moyennes, Frédéric Mitterrand, interrogé sur les langues régionales, s’est engagé à « soutenir bientôt à l’Assemblée nationale un texte de loi à ce sujet ».
J’en prends acte et m’en félicite. Rappelons que ce fameux texte avait été promis par Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007, puis enterré par le gouvernement en décembre 2009 au nom des périls qu’il aurait fait courir aux principes d’indivisibilité de la République et d’égalité devant la loi…
Ce nouveau revirement, inattendu, satisfera tous ceux qui, depuis des décennies, en Bretagne et ailleurs, réclament l’adoption d’un cadre législatif susceptible de garantir le développement de nos langues dans l’enseignement, les médias et la vie publique.
Reste à savoir quel texte au juste compte soutenir Frédéric Mitterrand. Je tiens à lui rappeler que le groupe d’études de l’Assemblée nationale sur les langues régionales a déposé en décembre 2010 une proposition de loi sur le sujet qui, fruit d’une intense concertation avec le mouvement culturel breton, bénéficie d’un très large appui. D’autres textes, qui en sont tous issus, ont vu le jour par la suite, mais amputés de plusieurs dispositions à nos yeux fondamentales. La représentation nationale doit pouvoir en débattre.
J’invite donc le ministre de la Culture, dans un souci de clarté, à reprendre notre contribution sous la forme d’un projet de loi défendu par le gouvernement.
Eur berniou traou so bet prometet. Ha boue pell zo. Ar brezhoneg vo maro araok ar politicien endo graet un dra bennak evit ar yez.