L’Elysée vient d’annoncer qu’il faudrait patienter jusqu’à la rentrée pour connaître les mesures prévues pour les personnes âgées en perte d’autonomie, alors que les arbitrages devaient être rendus la semaine prochaine.
Après un quinquennat déjà perdu pour le grand âge, passé à reporter de six mois en six mois la création d’un cinquième risque promise par le candidat Sarkozy en 2007, après le « grand chantier » de la dépendance lancé en février dernier, après les quatre rapports remis en juin à la ministre Roselyne Bachelot, l’attente était pourtant énorme. Comme à son habitude, le gouvernement a beaucoup parlé mais peu fait.
Pendant ce temps là, la situation s’est considérablement aggravée depuis dix ans. Les personnes et leurs familles sont confrontées à des « reste à payer » après APA écrasants et à une offre insuffisante en matière d’aide à domicile. Trop souvent, leurs choix ne sont pas respectés. Les finances des conseils généraux sont écrasées par le désengagement de l’Etat.
Une réforme équivalente au grand progrès qu’avait représenté la création de l’APA par la gauche en 2001 est donc absolument nécessaire. C’est pourquoi le PS a rendu public ses propositions pour une prise en charge solidaire de la perte d’autonomie.