Une fin de semaine au ralenti. L’occasion de quelques lectures et de quelques découvertes.
Ainsi un projet de décret prévoit de prendre dans le programme 176 « police nationale » du budget de l’Etat, 7 453 000 euros pour les affecter au programme 144 « environnement et prospective de la politique de défense ». Surprenant, surtout quand on se rappelle que très récemment le directeur général de la police nationale avouait devant la commission des finances de l’Assemblée ses craintes sur la faiblesse de son budget notamment en investissement.
Sur le rapport de la Cour des Comptes, j’apprends que le cabinet du ministre qui a centralisé les observations venues des deux directions générales (police et gendarmerie) au rapport des observations provisoires n’a sciemment pas repris dans ses remarques les erreurs factuelles commises par les magistrats. Comme si le ministre voulait que ces minces incorrections puissent fonder une critique sur la fiabilité des remarques de fond.
Dans un rapport que le rapporteur général du budget, le député UMP Gilles Carrez vient de rendre, on apprend que les dépenses salariales au sein du ministère de l’Intérieur ont augmenté de 10,5 % entre 2006 et 2010 (14,6 % pour la police, 7,4 % pour la gendarmerie). Demain évidemment, cette masse salariale va mécaniquement poursuivre sa croissance à effectifs constants : + 5,2 % pour la PN et + 2,1 % pour la GN en 2011, tandis que la masse salariale de l’Etat – à périmètre constant – progresse de + 0,7 %. Un défi pour le futur gouvernement de gauche : faut-il supprimer des emplois pour préserver les capacités d’intervention et les investissements d’avenir (systèmes d’information, d’écoute, police technique et scientifique, coopération internationale) ?
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Cher Jean-Jacques bonjour,
Concernant la masse salariale et son augmentation largement supèrieure à celle de la fonction publique, comme tu le fais fort logiquement ressortir, on doit se pencher forcément sur deux points essentiels.
Premièrement comment expliquer les disparités honteuses des primes d’objectifs des commissaires avec celles des autres corps ( plusieurs dizaines de milliers d’euros par fonctionnaire, primes qui sont justifiables uniquement par la mise en place d’objectifs plus ou moins abstraits, qui reposent entièrement sur du quantitatif ou de la nouveauté justifiée ou pas).
Deuxièmement, il est évident que le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, toujours de rigueur ( même si des contre feux sont allumés pour créer l’espérance), créé un vieillissement prématuré des effectifs et donc une augmentation logique de la masse salariale.
Cordialement
« Un défi pour le futur gouvernement de gauche : faut-il supprimer des emplois pour préserver les capacités d’intervention et les investissements d’avenir ? »
Mais pourquoi donc – toujours ! – se poser la question sous l’angle du sacrifice…Et jamais sous l’angle de la lutte contre les gaspillages ?
1. Respecter – strictement – les traités européens : 160 milliards d’économie ! (et je ne compte que les « aides » à la Grèce, qui ne seront jamais remboursées)
2. Sortir de l’UE mais pas de la zone euro – M. TRICHET a validé le principe, c’est possible – et négocier des bilatérales avec l’UE. Economie : 135 milliards d’économie par an (en comptant le coût des Institutions européennes, des lubies européennes, des « aides à l’adhésion » et cie. Ainsi, on garde notre monnaie pour l’internationale, le marché intérieur, et on arrête de financer la « droite européenne » en la personne de M. BARROSO et cie.
3. On organise la fin des « niches fiscales » et on programme la fusion de la CSG et de l’IR…Tout en prévoyant une TVA à 2% pour les biens de consommation courante pour éviter un « plombage » économique ! (Comme on ne sera plus dans l’UE – sans que cela interdise les coopérations renforcées) – pas besoin de permission européenne pour en créer une.
4. On réduit conséquemment les membres du Gouvernement – 20 et c’est tout, secrétaires d’Etat compris – et on donne au Gouvernement et au Président les mêmes conseillers (sauf en cas de cohabitation) : n’est il pas absurde, lorsqu’un Président et un Premier Ministre ont des vues concordantes, que leurs conseillers soient différents ?
5. On met en place des lois très « moralisatrices » pour lutter contre les élus corrompus. Pour l’instant, c’est trop facile : tous les politiques sortent la phrase « pas d’enrichissement personnel » pour se dédouaner…Peut être, mais pour le contribuable c’est une belle dette en plus !
Et voilà…On peut financer les régals du pays ! Et la Providence aussi !
faut le lire pour le croire. Voici ce qu’est une nuit « globalement calme » :
•328 interpellations et 220 mises en garde à vue.
• A Paris, des affrontements avec des pétards et des feux d’artifice type mortier ont été signalés dans les XIe, XIIe, XIXe et XXe arrondissements notamment. Dans le XIXe, des groupes se sont opposés durant près de trois heures aux CRS, lançant divers projectiles. Un policier aurait été blessé à la jambe.
•Dans le Val-de-Marne, une cinquantaine de voitures ont été incendiées, dont une dizaine à Champigny. Des feux d’artifice ont été tirés à proximité des commissariats de Choisy-le-Roi et de Boissy-Saint-Léger.
•Dans les Yvelines, une dizaine de voitures ont été incendiées au Val-Fourré à Mantes-la-Jolie. L’interpellation d’un des auteurs présumés a été mouvementée. L’homme a finalement été remis en liberté. Aux Mureaux, la situation a été tendue avec des affrontements entre voyous et policiers. A Limay, des policiers ont été visés par une bouteille d’acide.
•Dans le Val-d’Oise, cinq personnes, dont deux mineurs, ont été placées en garde à vue pour dégradation de véhicules à Franconville.
•En Seine-et-Marne, un véhicule de police a été la cible de jets de projectiles. Trois voitures incendiées ont été signalées à Meaux, Lognes et à Brie-Comte-Robert où le propriétaire du véhicule a été légèrement blessé dans l’explosion.
•Dans l’Oise, six véhicules ont été incendiés dans le Bassin creillois, et au moins quatre autres à Compiègne.
Calme ?!