L’étude publiée hier ne fait que confirmer ce que chacun sent : la crise a des effets dévastateurs.
Mes rencontres avec le Secours Populaire, le Secours Catholique ou les Restos du Cœur m’apprennent que leurs actions sont de plus en plus attendues, que ceux qui font appel à eux ne cessent d’augmenter. Evidemment le chômage qui progresse avec constance est une des variables qui pèsent lourdement dans cette dégradation. La stagnation des salaires joue également son rôle.
Et pourtant, pour d’autres, la situation s’améliore toujours plus grâce par exemple aux cadeaux fiscaux. Il y a une France qui sourit et une France qui pleure. Cela est devenu politiquement et socialement insupportable et indécent.
La semaine prochaine, l’Assemblée va débattre du projet de loi de finances rectificative en session extraordinaire. Pour ne point alimenter une forme de révolte sociale, le gouvernement serait bien inspiré de corriger les dérives nées de l’absence d’éthique ou de responsabilité de grands dirigeants. En particulier ceux qui augmentent leurs salaires et distribuent des dividendes quand leurs entreprises plongent dans le marasme.
Oui vraiment ce ne sont pas les seuls fraudeurs aux prestations sociales qu’il faut poursuivre, mais aussi, et surtout, les exilés fiscaux et les insatiables profiteurs de crise.
Là aussi dans ce domaine on retrouve la sécurité. Faute de coordination et de pragmatisme pour que « éducation, emploi, prévention, justice et police » travaillent dans le même sens, la paupérisation va augmenter et la délinquance également …. Au delà des grandes réformes nécessaires pour réguler la spéculation, le partage des richesses, il va falloir mettre de l’ordre dans l’inter action entre les acteurs institutionnels. Y compris sur la place de la police municipale, en tant que maillon de la sécurité, prévention et de proximité. CQFD.