Peut-on écouter le téléphone des journalistes ?

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Le Monde vient de révéler que la Direction Centrale du Renseignement Intérieur avait obtenu le relevé de toutes les communications téléphoniques d’un journaliste enquêtant sur l’affaire Bettencourt.

Pourtant sur France 2, le jeudi 4 novembre, interrogé sur l’article du Canard Enchainé qui avait déjà divulgué cette information, Brice Hortefeux avait doctement déclaré « La DCRI ce n’est pas la Stasi ou le KGB ». « Il n’y a pas de police politique dans notre pays », avait-il ajouté avant de préciser que « l’objectif de la DCRI, ce n’est pas de suivre des journalistes, c’est d’interpeller des terroristes ». L’Elysée avait pareillement évoqué une accusation « totalement farfelue » tandis que Xavier Bertrand, alors secrétaire général de l’UMP, avait qualifié  de « grand n’importe quoi » ces accusations. Ce bref rappel disqualifie toutes les réactions que nous allons entendre aujourd’hui.

Il est donc probable maintenant que les directeurs généraux de la police nationale et du renseignement intérieur soient mis en examen. Claude Guéant va-t-il estimer qu’ils peuvent continuer à assumer leurs fonctions ? La réponse très vite…

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Une réponse à Peut-on écouter le téléphone des journalistes ?

  1. seb dit :

    Question aussi : pourquoi l’opérateur téléphonique a t il remis à la DCRI des relevés téléphoniques sans explication ?

    Je suppose qu’il existe une loi qui encadre les choses pour que la « simple demande » ne suffise pas à obtenir un agrément. Ou si tel est le cas, il convient peut être de demander au Gouvernement ce qu’il compte faire pour parer à ce problème !

    Comptez vous demander à l’opérateur téléphonique – mais aussi aux gérants d’adresse e mail – les documents qu’on leur a remis, pour obtenir les relevés ou l’accès à la messagerie ?

    Car s’il y a effectivement un problème au niveau de la DCRI, le vrai souci se pose surtout du coté de ceux qui fournissent les infos. Et très personnellement, je pense qu’il serait bon que vous preniez contact avec les opérateurs du téléphone et du Net – et de tout autre moyen de communication – pour leur rappeler que se rendre complice d’un abus de droit est (en principe) puni par la loi ! Et que dès lors, la simple carte de la DCRI ou l’injonction « venue d’en haut » ne saurait suffire à donner accès à des données privées. Surtout quand celles ci sont à même de porter atteinte à la réputation de journalistes qui, du fait de leur travail, ont besoin d’une certaine confidentialité dans leurs échanges !

    Si ces opérateurs craignent « le haut » pourquoi ne pas leur proposer de vous avertir immédiatement ? N’êtes vous pas membre d’un parti qui dispose d’une assise médiatique et politique forte ?

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