Daniel Le Bigot évoquant le nouveau magasin de répliques d’armes qui vient d’ouvrir dans notre ville invite les Quimpérois à m’écrire pour que soit adoptée une loi « réglementant la présentation sur la voie publique de ce genre d’objets guerriers ».
Il me faut donc préciser que la commercialisation de ces fac-similés est déjà encadrée par un texte de mars 1999, qui a pour effet d’interdire la vente aux mineurs des modèles développant « à la bouche du canon une énergie comprise entre 0,08 et 2 joules».
Cette réglementation suffit-elle ? Sans doute pas si l’on en juge par la prolifération d’armes factices aujourd’hui utilisées, dans les quartiers difficiles notamment, en vue de commettre toutes sortes de crimes ou de délits. D’ailleurs une récente mission d’information de l’Assemblée sur les violences par armes à feu s’était longuement interrogée afin de savoir s’il convenait, ou non, d’intégrer dans le périmètre du texte de loi qu’elle préparait les objets de ce type. Elle y a finalement renoncé, considérant que ceux-ci devaient faire l’objet d’un débat spécifique.
Faut-il les prohiber totalement ? J’y suis plutôt opposé. La Grande-Bretagne s’est engagée dans cette voie, et pourtant le nombre d’agressions perpétrées par de telles armes, loin de diminuer, a légèrement augmenté. En outre, je vois mal pourquoi on devrait interdire leur usage à des fins de loisir ou de jeu, qui sont tout à fait respectables.
A mon sens, la meilleure solution consisterait à modifier le cadre réglementaire en vigueur, de telle sorte que serait sanctionné le transport non justifié de ces imitations. C’est déjà le cas pour les tireurs sportifs, qui ne peuvent détenir leurs armes (réelles) que de leur domicile au stand de tir.
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