Enfantillage ou désinvolture ?

Aujourd’hui, je devais intervenir devant une quinzaine de généraux de gendarmerie dans le cadre du CHEMI (centre des hautes études du ministère de l’Intérieur).

J’avais été sollicité pour participer à une « Journée d’Etudes et de Réflexion » sur le thème général du « dialogue social: comment faire vivre une concertation rénovée? » en présentant plus particulièrement  « la vision des élus nationaux sur les évolutions possibles de la concertation et du dialogue interne appliquée à la gendarmerie, force armée de sécurité intérieure ».

Considérant cette proposition à la fois comme un honneur et une intéressante opportunité pour débattre avec des militaires, j’avais évidemment accepté. Or j’ai récemment appris par mail « qu’en raison de l’indisponibilité du Directeur Général de la Gendarmerie Jacques Mignaux cette  journée était reportée au début de l’année 2012 ».

Personne ne m’empêchera de penser qu’il s’agit d’une mesure de rétorsion à la suite de la publication du livre dans lequel je suggère qu’à l’avenir la Gendarmerie ne soit plus dirigée par un militaire. Il paraît que cette idée a déplu. Dommage. Mais ce n’est pas ce type de mesures de rétorsion qui changera quoi que ce soit.

NB : l’actualité apporte un bien curieux appui à ma suggestion. Pour la 1ère fois, ce sont des CRS qui ont sécurisé le déplacement du Chef de l’Etat en Libye. Ainsi Nicolas Sarkozy aura commencé son quinquennat en souhaitant que sa protection personnelle ne soit assurée que par les policiers et il le termine avec ce nouveau geste…