Il avait imaginé une autre rentrée. La crise et la tension internationale devaient lui permettre de se composer un nouveau rôle : celui de président protecteur. Les images d’un visage de plus en plus césarien devaient remplacer celles d’un Président à l’avidité agressive.
La fréquentation des argentiers de la planète et des déplacements dans les zones les plus turbulentes de la planète devaient contraster avec les déchirements des socialistes empêtrés dans leur primaire.
Las, même les parlementaires de l’UMP se sont élevés contre l’injuste plan de rigueur présenté par François Fillon. L’intérêt des Français pour le débat maîtrisé des socialistes a surpris. Les convocations des amis du pouvoir par des juges opiniâtres et les révélations qui ont suivies dans la presse dissipent définitivement l’idée d’une République irréprochable. Et le Sénat bastion du conservatisme est emporté par la fronde des élus locaux exaspérés par les lois qui étouffent les territoires et les collectivités locales.
Logiquement, les enquêtes d’opinion traduisent tout à la fois l’envie de changement en mai et l’impopularité persistante de l’encore chef d’état. L’aggravation de la crise et la montée irrépressible du chômage restent pourtant les seules certitudes. Comme l’a dit hier le premier ministre, la bataille commence !
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Une question: l’impopularité de Sarkozy et la sévère défaite aux sénatoriales ne vont elles pas entrainer des réactions à droite de la part de gens qui redoutent une catasrpphe et la perte de leur siège en 2012? Et un appel à un candidat plus présentable? Pourqoi pas Jupé par exemple?
Et si Sarko nous faisait le coup du novateur/résistant incompris par tous, même par ses amis et que face au pire en cours de réalisation, il se présentait comme un recours possible ?
Il me semble bien court sur pattes pour jouer ce rôle, mais il est très doué pour la conquête (pas pour le règne!)
Il peut bien faire ce qu’il veut, les sénatoriales ont été le Sedan de l’ump menée par Sarkoléon III.
Le véritable enseignement à tirer pour la droite des résultats des élections sénatoriales est de savoir si l’actuel Président de la République est véritablement le candidat UMP à la présidentielle le plus légitime…
Le Sénat est passé à gauche – comme quoi, Napoléon avait raison : « impossible n’est pas français » ! – c’est très bien. Maintenant, action !
J’espère, sincèrement, que les sénateurs vont se pencher sur les « affaires » et les combines qu’elles génèrent.
Karatchi oui…Mais pas seulement. Il est vraiment temps – avant les présidentielles – que le Sénat nettoie les écuries d’Augias. Merci donc, aux sénateurs, de se procurer l’édifiant ouvrage de M. PEAN sur la « République des Mallettes ».
De toute évidence, les Français ont besoin d’éclaircissements sur :
–le trafic des légions et autres distinctions : comme le révèle l’auteur, M. SARKOZY n’a pas hésité à décorer des milliardaires, qui plus est étrangers, de la grande croix…Laquelle est pourtant réservée aux Français, et plus encore, à ceux qui ont fait un acte héroique pour le pays ! De toute évidence, un contrôle parlementaire est nécessaire…!
–les nominations à des postes à responsabilité : dans son ouvrage, M. PEAN éclaire sur la composition de la « commission » chargée de définir le futur de l’industrie française. On y trouve un tas de gens en conflit d’intérêt, des personnalités sans compétences (que fait, par ex, M. GUEANT dans ce groupe ? Ou M. Alexandre Djourhi ? Résident fiscal suisse au passage…) ni vertus, sans parler de leurs « capacités » ! Faut il s’étonner du « désert industriel » français, mis en avant par M. SARKOZY dans ces conditions ?
–Clearstream : selon les dires du journaliste, un des comptes figurant sur la fameuse liste était bon. Peut être serait il bon de le vérifier ?
–Il faudrait peut être aussi demander aux Ministres de l’époque, ce que sont devenus les FCE (rétro commissions : alors légales) du contrat SAWARI II !
–Sans parler de la SNCM…M.GIACOBBI sera sans doute ravi de s’emparer du dossier !
Et de vraies propositions en la matière ! Seul moyen de montrer que le PS en a terminé, une fois pour toute, avec « l’affaire Urba ».
Et si le PS en faisait un argument électoral ? La « pureté » face à la corruption généralisée ?