Je n’ai pu découvrir l’intervention de François Fillon qu’avec le retard lié à mon éloignement de l’hexagone. Mon commentaire est donc tout autant décalé.
La comparaison avec Churchill revient avec constance dans les commentateurs des élus de l’UMP. Il se trouve que justement dans l’avion j’ai lu les « discours de guerre 1940-1946 » de Sir Winston. Je me permets donc de conseiller aux laudateurs du Premier ministre d’en faire l’achat et de s’y plonger. Ils comprendront alors que la comparaison est exagérée tant les deux hommes ne jouent ni dans la même catégorie, ni sur le même registre. Chez Churchill la dramatisation ne suit pas le déni de la crise !
De même, la comparaison à la Grèce ou même à l’Italie, pays étalons du péril, elle n’est non seulement guère flatteuse mais pas plus juste. Ce serait d’ailleurs un comble pour ce quinquennat qui voulait inventer « la France d’après » pour finir par la mesurer modestement au voisin transalpin « l’un des plus mauvais élèves de l’Europe.
Enfin, comment oser – sans rire – avancer comme un gage d’exemplarité le « gel » des salaires des ministres et du président de la République ? Renoncer à s’augmenter, en pleine crise, quand on touche respectivement 14 000 et 21 000 euros par mois (sans les frais), quel héroïsme !
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