C’est une tradition bien établie : tous les ans à l’occasion du Congrès des maires de France, les parlementaires du Finistère unissent leurs efforts pour recevoir à Paris les élus du département qui assistent à ce rassemblement.
Cette année, c’étaient les députés qui accueillaient. Aussi grâce à la diligence de Marylise Lebranchu, nous avons pu recevoir la centaine d’élus à la questure de l’Assemblée.
Qu’on se rassure : chaque parlementaire a payé son écot pour que ce rendez vous ne pèse pas sur les finances publiques.
J’ai ainsi eu le plaisir de saluer de nombreux maires et adjoints de la circonscription qui venaient de participer à l’un des débats du congrès : la perte de confiance des citoyens envers leurs élus, et pour la première fois, y compris envers leur maire.
En effet, même si celui-ci reste en tête des élus préférés des Français, cette perte de confiance que soulignent les dernières études réalisées par le CEVIPOF et la SOFRES a frappé les esprits et était au coeur de bien des conversations.
Bonne initiative. Personnellement, je ne trouve rien de fâcheux à ce que les citoyens payent les rencontres entre élus puisque cela permet (notamment) de « faire remonter l’information ». Et puis, je trouve que c’est une bonne chose en général, que de se côtoyer régulièrement.
Sur le même principe, je ne trouve pas choquant que les sénateurs aient une « cagnotte » ou que l’Assemblée dispose d’un budget pour ses besoins. La seule chose exigée – et exigible en la matière – c’est que l’usage d’icelle (ou de celui ci) soit de bon augure.
Ce qui me « dérange » plus…C’est que les parlementaires semblent avoir besoin d’une confirmation sondagière pour tenir pour juste un propos – j’ai entendu, il y a peu de temps, un élu socialiste qui expliquait que le Président de la République n’avait pas convaincu…Parce que les sondages le disaient ! Les témoignages des maires, les marchés et les permanences parlementaires ne suffisent pas à s’en persuader ? – et que les premiers concernés, ici les maires, ne s’en rendent pas compte…Sans intervention de la SOFRES ! Ou cie !
En ce qui me concerne, en tant que patron d’entreprise, je n’ai nullement besoin qu’on me « communique » des impressions à un instant t pour avoir une idée assez juste du climat dans mon entreprise ! Le plus souvent, c’est écrit sur la tête des gens…Et le carnet de commandes comme l’absentéisme sont des éléments clés pour mesurer, bien plus justement qu’un « sondage » (j’ai essayé une fois et j’ai vite compris que le « sondeur » était un « magicien » qui tronquait les réponses des sondés pour me faire plaisir !) l’état d’esprit, le moral d’autrui et la confiance qu’il vous porte !
Pour un élu – je l’ai été au niveau local – c’est (quelque part) encore plus simple (à condition d’être présent, ce qui n’est pas le cas de tous les « maires » de France) : si beaucoup de gens ne vous disent pas bonjour ou alors avec difficulté, c’est que quelque chose cloche ! Si l’on vous adresse de grands sourires, il y a des chances qu’une personne vous tient pour responsable de son bonheur !
La seule grande question qui m’interesse ici c’est : quel besoin aviez vous d’un sondage pour entériner une vérité que le « terrain » ne peut que vous donner ?
Les parlementaires justifient leur « cumul » – le plus souvent – par une exigence du « terrain ». Si au final, des sondages sont seuls à vous donner une image correcte de la France…Quel nécessité à poursuivre ce cumul ? Et plus encore, quel besoin de parlementaires en surnombre (comparativement à nos voisins européens) ?
Personnellement, je suis partisan – parce que j’aime manger et que je sais que c’est un moment convivial très enrichissant et économiquement excellent -des repas entre élus. Rien de tel que des bons vins – oui je suis plus qu’amateur, mais à dose modérée ! – et des bons plats pour arranger un problème. Talleyrand, qui fut un diplomate de génie – mais un politicien détesté – le savait bien, lui, qui fit manger à plus soif, ses homologues, avec des résultats diplomatiques plus qu’encourageants (et aussi moins « frivoles » que les « promesses » de Catherine de Médicis !)
Ne serait il pas, dès lors, possible d’encourager ce type de rencontres…Et dans le même temps de réduire significativement l’achat de sondages à des prix exorbitants pour apprendre ce que vous saviez déjà ?
Si les élus locaux ne suffisent pas à vous apporter une vision claire de la Société…Remettez au goût du jour les « mouches ». Nicolas Le Floch et Sartine en ont fait bon usage !
Vu les dettes ou l’évolution des impôts locaux, je trouve que beaucoup d’élus sont incompétents en matière économique. Toujours plus de service et plus d’impôt….bilan dette – fraude – assistanat….
Il y a un conservatisme édifiant avec le nombre de communes : 36 000 et la départements qui font doublons avec la région.
Les communes en faillite comme aux Etats Unis sont des bons exemples des fonctions régaliennes.
Merci à l’auteur du commentaire précédent de nous donner sa définition de « l’assistanat »…J’en suis toujours très curieux…
Pour moi l’assistanat, c’est un financement d’activité qui ne sont pas viables économiquement. Allocation pour tout et pour tous.
Je souhaiterai que l’État protège le contribuable en fixant un plafond sur l’impôt sur le foncier et la taxe d’habitation.
La crise est une opportunité de voir ce qui est nécessaire et ce qui n’existe pas ailleurs. Le modèle social va s’uniformiser en Europe enfin : Retraite, Santé.
L’argent modélise un travail sinon on revient à une économie de troc.
Les mots sont importants en politique. La notion d’assistanat est péjorative. Et être économiquement viable n’est pas une fin en soi. Car ce genre de raisonemment peut être le préambule d’arguments qui justifient l’augmentation dérisoire de l’AAH (par exemple), au seul pretexte qu’elle s’adresse à des individus qui ne peuvent travailler, sans doute « non viables économiquement »…